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Accueil du site > Articles > Instruments > Utilisation de l’AIS > Les limites de l’AIS

Rubrique : Utilisation de l’AIS

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Les limites de l’AISVersion imprimable de cet article Version imprimable

Publié Septembre 2016, (màj Septembre 2016) par : yoruk   

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Mots-clés secondaires: ais

l’AIS c’est parfait, mais.... Il faut aussi lever le nez.

En faisant route sous voile au large d’Igoumenitsa, grand port commercial à quelques milles de Corfou. Il n’y a pas de rail, et les bateaux doivent emprunter un chenal étroit. Il passe ici plusieurs dizaines de ferries et de bacs tous les jours.
Les bacs relient Corfou, mais aussi, les ferries assurent des liaisons avec Patras et les grand ports italiens de l’Adriatique.


Faisant route sous voile au W/NW, l’AIS se met en alarme... Il y a quatre bateaux à gérer sur une distance de 3 milles : deux qui me croisaient et deux qui me ratrapaient.
  • C1 est un navire rapide à plus de 20 nœuds. Sa route montre qu’il passera derrière le voilier. Par sécurité il modifie suffisamment tôt son cap de 10° en serrant l’île
  • C2 est un bac qui prend le raccourci entre l’île et la côte, route vers le chenal d’Igoumenitsa.
  • R1 un autre bac quitte le chenal, en prenant la passe entre l’île et la côte.
  • R2 encore dans le chenal, sa route au large ne pose pas encore de problème

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  • A cet instant R1 indique un CPA de 180 m en passant derrière le voilier...
  • Et à cet instant, en jetant un coup d’oeil devant, on peut apprecevoir un pêcheur...
    • Il est un peu au vent, à une distance estimée d’un mille (pas de radar à bord du voilier)...
    • L’estimation le positionne à environ 200 mètres sous son vent, quand le voilier sera à sa hauteur

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Le voilier est en eaux libres, sous voile et donc prioritaire. Cependant, un élément perturbe la route de R1, le bac rattrapant : Il doit laisser de l’eau libre à C2 au niveau de l’île
  • Pour ce faire, R1 modifie son cap, ce qui le fera passer au vent du voilier, et obligatoirement entre le pêcheur et le voilier, le pêcheur étant à la limite des eaux malsaines des marais du fleuve Thiamos, dans la la baie Valtou.
  • Le voilier pourrait abattre, mais risque de désorienter le bac R1 qui doit aussi gérer de l’eau libre pour un autre bac venant de Corfou, et que l’on ne voit pas encore sur l’AIS

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  • En fait, la sécurité est de démarrer le moteur par précaution, et de ne pas modifier sa route. Le bac R1 assuré de la cohérence de la route du voilier, passera entre le pêcheur et lui...
  • Il passera près, moins de 200 mètres, mais... c’est lui le pro...
  • A noter que la vieille VHF, ici se fait sur le 16, mais que les échanges se font sur le 14

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Michel, à Corfou

UP


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1 Message

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  • 17 septembre 2016 17:17, par yoruk écrire     UP Animateur

    L’obligation de veille.

    J’ai monté ce petit dossier, ayant eu la possibilité de faire des copies d’écran significatives et des photos démonstratives.

    En fait, seuls les bacs et les taxis des mers utilisent le passage entre l’îlot Prasoudhi et la côte. La côte est malsaine au niveau des marais de Valtou, mais aussi entre l’îlot et les écueils Nautilos. Les navires rapides, les grands ferries, les cargos laissent l’îlot à terre.

    Entre le moment où mon attention a été attiré par le navire à grande vitesse, et celui où le bac ratrapant m’a doublé : 2 milles, c’est à dire sous voile à 6 nds : 20 minutes. Si les grands navires sont faciles à suivre et à gérer, les bacs et les taxis, eux sont ingérables.

    L’AIS à ce stade est insuffisant. S’il permet des anticipations et des mises en alerte donnant des renseignements précieux, c’est insuffisant s’il surgit un élément non identifiable, ici le pêcheur. Le radar permettrait lui de faire des simulations. Encore faut-il en avoir le temps. Là un navigateur attitré faciliterait les prises de décision du skipper, qui pourra se consacrer à l’essentiel : la veille visuelle, et éventuellement des contacts VHF

    Solo, ou comme souvent en couple, ça devient plus compliqué, et la solution est de respecter scrupuleusement les règle d’abordage, en gardant une route sans ambiguité, que les pros puissent interpréter clairement.

    Michel

    PNG

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