“Grèce”/ mer ionienne/ Ithaque/Pera Pigadi - source d’Arethuse
Guides nautiques pour cette région
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- Eagle Ray, le guide grec de référence
Il y a très peu de sites offrant des abris tout temps, en particulier des vents de SE, en mer Ionienne. Ormos Pera Pigadi et tout proche les plages de la source d’Arethuse en sont un
Approche
L’approche est claire, venant du NE comme du SE. Le seul point délicat à gérer, sera la passe entre le cap Ak Steni Vavaula et la ponte SW de l’île Pera Pigadi
- Seuls, 30 m seront praticables, juste au centre, d’une passe large de 80 mètres. Le seuil est à un peu plus de trois mètres au milieu. Cent mètres à parcourir entre les deux lignes de sondes à cinq mètres. On aura intérêt à placer un équipier à l’étrave, et à surveiller le trafic, dense en été.
- Les vents dominants, en été, basculent du N le matin, au SW l’après midi. la configuration des hautes montagne à l’ouest, orientant les rafales.
- origine de la carte : GR,HNHS,graph, 036C
- La formation de rafales, peuvent amener à lever l’ancre du mouillage du petit môle, pour passer au sud de l’île.
- Fonds de sable et d’herbe de bonne tenue, extraordinaire limpidité des eaux.
- Télécharger les traces au format GPX et KML
Accoster au môle de Pera Pigadi
Il n’y a pas de port ici, juste un môle rustique
- Les bateaux s’installent alongside de part et d’autre du petit môle, étrave à terre voir les marques 1 et 2
- On peut se mettre alongside du petit quai, avec précaution, étrave vers le sud (marque 4)
- On peut embosser AR au petit quai, où l’on trouvera assez de profondeur, mais en allongeant 40 m de chaîne dans 20 mètres d’eau.(marque 3)
Les mouillages forains
- Marque 1 : à l’Est de Pera Pigadi, aucune possibilité par vents dominants de W à N/W, trop de profondeur. Exceptionnellement, à l’ouest de l’îlot avec des vents d’Est, en venant pratiquement à la côte
- Marque 2 : au centre de Ormos Pera Pigadi, par des profondeurs de 15 mètres et plus, sur des fonds de bonne tenue, avec une excellente limpidité des eaux, on peut viser du sable, en vérifiant que l’on ne mouille pas sur les lignes des gens qui embossent à terre
- Marque 3 : en embossant à terre, sur la plus septentrionale des petites plages, avec de bonnes profondeurs. C’est le meilleur emplacement avec les vents dominants en été. La place est recherchée, il est préférable d’embosser, pour gagner de la place
- Marque 4 : jusqu’à la marque 6, on embosse à terre en mouillant long sur de bons fonds. Il faudra laisser une bonne longueur pour les amarres à terre et parer les cailloux débordants. C’est sans risque avec les vents dominants
- Marque 5 : on embosse sous la source d’Arethuse... sans commentaire
- Marque 6 : dernier point d’embossage à terre. Avec les vents dominants, on prendra les rafales par la hanche...
- Marque 7 : Au sud de l’île Pera Pigadi, excellent mouillage, si on ne trouve pas de place ailleurs
Réparation, entretien et services
Rien ici, sauf à posséder une liaison téléphonique directe avec l’Olympe
Ambiance
Athena à Ulysse, qui cherche le divin porchier Eumée et ses cochons :
près de la roche du Corbeau (corax), sur la source Aréthuse, se nourrissant de gland salubre et buvant de l’eau noire."
(Od, XIII, 404-409, J.)
- Aux pieds de la fontaine d’Arethuse, le cairn de Korax, des plaisanciers sont inspirés par les lieux
Histoire et culture
il y a du sacré dans ce mouillage sous la source d’Arethuse. En citant le philosophe, ethnologue et helléniste distingué Jean Cuivelier, mais aussi un excellent marin :
Les marins grecs abordant Ithaque par le sud-est pouvaient se mettre à l’abri de Para Pigadi (dont le nom signifie « face à la source d’en haut »), avancer jusqu’au fond de la baie dite Port Ligia, débarquer sur la plage, puis gravir le sentier montant à la source, emmarchement par emmarchement. La sente, en effet, surplombe de peu le lit d’un petit torrent dont les eaux ne coulent d’abondance que l’hiver. On voit se creuser, sous le surplomb de la falaise, des places où la roche s’enfonce quelque peu, ménageant un abri possible aux troupeaux qui viendraient là passer la nuit et qui naguère s’y pressaient encore. Homère déjà les signale : c’est là qu’après avoir offert l’hospitalité de son lit à Ulysse, Eumée vint se coucher,
« … près des porcs aux dents blanches, sous le Creux de la Roche, à l’abri du Borée. » (Od., XIV, 532-533, B.)...A mi-hauteur de la « Falaise du Corbeau », le sentier montant débouche sur un replat. Une niche y abrite une sorte de bassin naturel sommairement aménagé. Des gouttelettes d’eau sourdent des parois. Un bas muret protège la source où de rares eaux assemblées - ces « eaux noires » dont parle Homère - témoignent que la nymphe Aréthuse est toujours bien vivante, mais qu’elle ne peut en cette saison abreuver les équipages assoiffés. Des restes de maçonnerie montrent qu’à une époque indécise ces eaux ont été plus noblement captées, et qu’un nymphée y a peut-être été là édifié..
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lien utile : Jean Cuisenier Les navigations d’Ulysse