Il existe une multitude de marques de chargeurs, des meilleurs aux pires, le prix n’étant pas le principal critère de choix !
Récapitulatif de ce qui existe en marine :
- Le « basique » d’il y a trente ans, qui fonctionne sous une tension de sortie unique en général de 13,8 volts pour une installation 12 volts, tension trop basse pour charger rapidement et efficacement mais trop élevée si branché 24/24. Ces chargeurs ne semblent plus être commercialisés, même s’il en reste beaucoup en service sur des bateaux un peu anciens...
- Plus moderne : le chargeur trois étapes « première génération » :
- la première étape dite « boost » délivre l’intensité nominale jusqu’à atteindre la tension de consigne, par exemple 14.4 volts.
- La deuxième étape dite « absorption » maintient la tension de consigne en diminuant progressivement l’intensité jusqu’à atteindre en général 10% de l’intensité nominale.
- A ce stade le chargeur passe en tension dite de « floating », aux alentours de 13,6 à 13,8 volts, batterie chargée ou non.
- Encore plus moderne : le chargeur trois étapes mais de « seconde génération »... plus intelligent !
- Ce dernier fonctionne à peu près de la même manière que le précédent, mais au lieu de passer en « floating » en tenant compte de l’intensité, il le fait sur un temps déterminé d’usine, en général 4 heures, ce qui permet de « terminer » la charge avant de passer en mode "floating... à condition que le chargeur soit correctement dimensionné pour la batterie à charger.
- Les plus perfectionnés sont équipés en plus d’une sonde de tension qui mesure celle-ci aux bornes de la batterie, ce qui permet de compenser la chute de tension de la ligne, et d’une sonde de température qui permettra au chargeur d’ajuster la bonne tension à appliquer en fonction de la température de la batterie.
- La dernière génération : le chargeur quatre étapes...
- Les trois première étapes sont les mêmes que pour les chargeurs de seconde génération, boost-absorption-floating, mais considérant que la tension floating longuement appliquée à une batterie (plusieurs semaines) maintient un léger bouillonnement de l’électrolyte, ce qui fait inutilement consommer de l’eau et corrode les plaques prématurément, les fabricants ont inventé la quatrième étape,
- La quatrième étape dite « de veille » consiste à réduire la tension au dessous de celle de floating, en général à 13,2 volts (à 20°C) durant quelques jours, en général une semaine.
- Mais comme cette tension qui préserve la batterie est insuffisante pour la maintenir parfaitement chargée, le système repasse par les étapes boost-absorption-floating durant une heure tous les sept jours avant de repasser en veille.
- Une info très intéressante pour les constructeurs amateurs ou ceux qui retapent longuement un vieux bateau :
- Le chantier peut durer plusieurs mois, voire plusieurs années... et il n’est pas raisonnable d’investir dans des batteries neuves qui seront mortes le jour de la mise à l’eau...
- Reste le bricolage qui consiste à utiliser des batteries de récupération qui la plupart du temps ne seront pas fiables, ce qui est agaçant !
- La plupart des chargeurs ne peuvent fonctionner que s’ils ont une batterie tampon, sinon c’est du zéro volt assuré.
- La bonne nouvelle : certains chargeurs modernes de qualité ont une particularité très intéressante : ils peuvent servir d’alimentation stabilisée sans batterie !
- Ainsi, l’éclairage, le frigo et la musique fonctionneront en 12 ou 24 volts, alimentés par le chargeur branché sur le secteur et sans batteries, que l’on n’achètera que la veille de la mise en service du bateau !