Un compteur-décompteur de chaîne
Le choix du matériel
Certains navigateurs décrivent une réalisation à base d’odomètre de bicyclette. Cette solution est séduisante pour sa simplicité et la possibilité qu’elle offre d’afficher la longueur de chaîne grâce à un réglage adéquat du développement. J’ai cependant éliminé cette solution pour plusieurs raisons. Sur les dispositifs disponibles, le cadran principal donne la vitesse, ce qui n’est pas utile pour la chaîne et donc l’odomètre lui-même est sur un cadran secondaire dont les chiffres sont peu lisibles d’autant plus que le cadran doit généralement être placé près du capteur. Il n’est par ailleurs pas simple d’opérer une remise à zéro, opération essentielle pour la chaîne. Et enfin, il arrive assez souvent qu’on doive faire des opérations successives de montée et de descente, particulièrement dans le cas d’un mouillage arrière à quai comme cela se pratique en Méditerranée et dans ce cas le compteur est inutilisable car il additionne les montées aux descentes.
J’ai donc opté (1) pour un compteur-décompteur électronique à large affichage (2) pour un capteur auto construit.
Le compteur-décompteur
Les caractéristiques : https://fr.aliexpress.com/item/Red-...
- Affichage : LED Rouge
- Facile à installer
- Une bonne stabilité
- Découpe du panneau Dimension : Env. 76.5x39.2mm
- Conserve la donnée après extinction
Le capteur
Il s’agit d’un Interrupteur à Lames Souples (ILS) qui va être actionné au passage d’un aimant.
Branchement électrique
- Pour la simplicité, un relais 12v oriente le signal de l’ILS vers le comptage en position repos et vers le décomptage en position travail.
- La bobine du relais est donc connectée entre le pole négatif de la batterie et le signal de montée envoyé par la commande du guindeau.
- L’ILS est connecté entre le contact d’entrée du relais et le pole positif de la batterie.
- L’afficheur dispose de six fils.
- Les fils d’alimentation sont à relier à la batterie par l’intermédiaire du disjoncteur d’alimentation du guindeau.
- Les fils de comptage et décomptage sont à relier respectivement aux contacts repos et travail du relais.
- Les deux fils de remise à zéro (reset) sont à relier à un interrupteur à action momentanée.
Positionnement des éléments
De façon à assurer le comptage lors de la descente libre (sans actionner le moteur), il importe de placer l’ILS de façon qu’il soit actionné par le mouvement du barbotin, et non par celui de la tourelle de cabestan. En effet, dans de nombreux cas, il est plus rapide de mouiller en mettant le barbotin en roue libre plutôt qu’en actionnant la commande électrique.
Une première difficulté est qu’il n’est guère possible de percer le barbotin pour placer l’aimant. L’autre difficulté est d’éviter que la chaine n’arrache l’aimant ou l’ILS. La solution que j’ai trouvée est la suivante (figure ci-dessus). L’aimant est collé sur la face extérieure du barbotin au Sikaflex. Il est de grandes dimensions (environ 5 x 2 cm) de façon à assurer une bonne surface de collage et aussi à pouvoir déclencher l’ILS à une distance de quelques centimètres. L’ILS est à l’intérieur du barbotin, hors du passage de la chaine. Une petite cornière en aluminium est boulonnée sur le boulon avant du doigt de séparation de la chaine. Un tube fendu de 6mm de diamètre intérieur 6 mm (chute de protège hauban) y est enfilé, avec l’ILS à l’intérieur.
L’afficheur doit pouvoir être lu de l’extérieur. Les grands chiffres rouges favorisent la lecture, mais cela reste difficile en plein soleil. Je l’ai positionné dans une boîte étanche transparente à l’entrée du panneau avant, qui est toujours ouvert au moment de mouiller, de façon qu’il soit visible de l’avant en se penchant un peu, et aussi du cockpit, via la descente.
Utilisation
La chaîne étant remontée en totalité, on actionne la remise à zéro. Ensuite, le compteur enregistre les tours de barbotin, en comptage pour le fonctionnement en roue libre ou avec la commande de descente, et en décomptage avec la commande de montée. Il convient de repérer le nombre de tours pour un mètre de chaîne. Dans le cas de mon guindeau (chaîne de 10), il faut exactement trois tours. On mémorise vite la table de multiplication nécessaire (30 tours pour 10 mètres, etc.) ou on se fait une table !