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Rubrique : Radeaux de survie

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Le système de gonflage des radeauxVersion imprimable de cet article Version imprimable

Publié Janvier 2012, (màj Septembre 2019) par : Négofol   

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Le système de gonflage des radeaux de sauvetage est simple, mais son fonctionnement demande à être compris pour éviter certaines erreurs qui sont propagées sur les pontons ou les forums…

La norme ISO 9650 stipule que tout radeau doit avoir deux compartiments gonflables séparés.

Le gaz, la bouteille et les mécanismes de gonflage :

Le gonflage est effectué par du gaz stocké dans une bouteille métallique (pour des raisons de coût, les bouteilles en carbone utilisées en aéronautique ne sont pas encore arrivées sur les radeaux marine…).
Le gaz utilisé peut-être :

  • De l’air comprimé ou de l’azote à haute pression (200 bars, voire plus) : solution rare : radeaux militaires, quelques radeaux anglais : AVON par exemple.
  • Du dioxyde de carbone (CO2), sous forme liquide additionné de quelques % d’azote pour accélérer le gonflage, très bonne solution, mais les stations de révision ne sont en général pas équipées pour reconditionner ce genre de bouteille et sous-traitent l’opération.
  • Du dioxyde de carbone pur, stocké sous forme liquide.
  • La bouteille est équipée d’une tête de gonflage équipée d’un système de percussion relié à une drisse permettant le déclenchement par traction lors de la mise à l’eau.
  • le mécanisme : Le gaz est acheminé vers les compartiments gonflables par des tuyaux haute pression (en général un seul tuyau et un manifold sur les radeaux Plaisance, un tuyau par compartiment sur les radeaux SOLAS).

Chaque compartiment est muni d’un ou plusieurs clapet(s) de surpression dont le rôle est de limiter le gonflage du radeau à la pression de gonflage prévue afin d’éviter l’éclatement (en général 140 millibars). En effet, du fait des grands écarts de température d’utilisation prévus par la norme ISO, la quantité de gaz contenu dans la bouteille est très supérieure à celle nécessaire au gonflage en conditions normales (+ 30 à 40 %) et le surplus doit être impérativement évacué.

Ceci se traduit par un sifflement de « fuite » de gaz pouvant durer 15 à 20 minutes après le gonflage, qui peut avoir un effet négatif sur les nerfs des occupants non prévenus. Ce temps est lié à l’évaporation progressive des restes de gaz liquide demeurant dans l’enveloppe.

Précautions diverses :

  • Inhalation des gaz : Il est fortement recommandé de laisser les ouvertures de la tente ouvertes pendant tout ce temps d’équilibrage : respirer du dioxyde de carbone n’est pas très sain.
  • Sécuriser les clapets : Après équilibrage des pressions et fermeture des clapets, la plupart des constructeurs prévoient des bouchons à visser pour éviter d’éventuelles fuites par des clapets mal refermés. Ces bouchons sont reliés aux valves par des bouts ou rangés dans le kit d’armement de bord du radeau.
  • Equilibrage des pressions : Chaque compartiment essentiel est également muni d’une valve de gonflage permettant de rétablir la pression en cas de fuite ou du fait des différences de température à l’aide du gonfleur à main.
    En effet, la pression interne d’un gonflable varie d’environ 4 millibars par degré de température et donc un radeau gonflé au soleil une après-midi d’été à 140 millibars sera presque dégonflé après la nuit : un écart de 25 °C amènera un dégonflage de 100 millibars et un radeau gonflé à 40 millibars est vraiment flasque…. Normal, mais inquiétant si on n’est pas prévenu.
  • test de gonflage par la bouteille :

Un dernier point : un radeau gonflé « pour de vrai » par sa bouteille dans son conteneur subit des contraintes mécaniques lors de cette phase de gonflage et un choc thermique lié à la très basse température du dioxyde de carbone liquide.

Après ce type de gonflage, le radeau devrait être considéré comme douteux et mis au rebut. Certains constructeurs l’écrivent d’ailleurs clairement (voir lettre ci-contre).

Lors des contrôles périodiques, le radeau est déplié puis gonflé lentement à l’air sec par les valves de remplissage, opération sans effets négatifs sur le matériel. A noter que cette opération nécessite des raccords spéciaux qui permettent le dégonflage par aspiration après le contrôle d’étanchéité (présence de clapets anti-retour).

  • Une incidente : ne jamais remplacer ou renforcer le cerclage d’un conteneur ou le transfilage d’un sac-valise par un « équivalent » : la rupture des attaches d’origine a été calculée pour permettre un gonflage normal et des liens différents pourraient perturber, voire empêcher la séquence et entraîner l’éclatement du radeau.

Nota : la norme SOLAS prévoit bien un gonflage par bouteille tous les cinq ans, mais cet essai est réalisé après avoir sorti le radeau de son conteneur et l’avoir déplié sur un sol protégé, ce qui limite les risques d’endommagement mécanique de matériaux par ailleurs plus robustes au départ…

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