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Rubrique : Livres

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La StolonomieVersion imprimable de cet article Version imprimable

Publié Novembre 2011, (màj Mars 2013) par : Négofol   

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Keskecé ? Négofol perd les pédales ?

Proposer dans la rubrique Livres une thèse de doctorat rédigée par un Néerlandais et soutenue devant l’Université Catholique de Nimègue en 1978 ?
Eh bien oui ! Après avoir cherché et trouvé, sans trop de difficultés, ce livre (relié et neuf) via Internet dans un fond de bouquiniste sur les conseils d’un ami, j’ai découvert un livre absolument passionnant !

D’abord il est écrit d’origine en très bon français, sauf la page de garde...

A partir du sujet initial, l’édition critique d’un manuscrit du XVIème siècle provenant de la Bibliothèque de Colbert et déposé aux Archives Nationales, portant sur la gestion de la flotte des galères de Méditerranée, d’à peine 100 pages, l’auteur a créé sur 600 pages un dictionnaire étymologique de la langue et des termes nautiques de la Méditerranée (le Levant) et de leur rapport avec les termes de la langue actuelle, largement influencée par le langage du Ponant (Manche-Atlantique). Par exemple, au hasard, Barre vient du Ponant, mais timonier vient de timon, la barre en language du Levant..
Ce livre est une mine de renseignements : ainsi, saviez-vous que le Roi de France avait créé un chantier naval de galères à Rouen, animé par des Marseillais, pendant la Guerre de Cent Ans pour faire la Guerre aux Anglais (qui nous ont déclaré la guerre...) ?
C’est le résultat d’un travail encyclopédique étonnant (il distingue par exemple le parler de Nice, de Marseille et de Palavas...), mais d’une richesse incroyable.
On regrettera aussi les termes anciens savoureux (dans ma jeunesse, on ne disait pas « annexe », terme administratif inventé par un rond-de-cuir, mais esquif (prononcé èsquiffe)) et on parcoura avec délices les mystères de l’évolution du language : par exemple, les trois mâts d’un voilier s’appelaient au Levant, de l’avant vers l’arrière : arbre de trinquet, arbre de mestre et arbre de méjane : le trinquet subsiste dans la trinquette, la mestre a laissé sa place à un insipide grand mât, la méjane devenu misaine a mystérieusement migré à l’avant, mais conservé sa place chez les anglais (mizzen)...
Si vous vous intéressez à la langue, mais aussi à la technique et à l’histoire, ce volume vous ravira et deviendra à mon avis un classique pour les linguistes et les amoureux de leur langue.

Aui fait, je suis méridional si vous ne l’aviez pas déjà deviné...

UP


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6 Messages de forum

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  • 13 février 2016 17:43, par Négofol écrire     UP Animateur

    Mon alias Negofol est un mot du patois occitan qui signifie (péjorativement) petit bateau, barque peu sûre (en fait le sens littéral est noie-fou...). C’était le nom désignant le petit esquif à fond plat sur lequel un oncle m’emmenait à la chasse au canard sur un étang, dans ma jeunesse.

    Plus loin vers l’Est (Camargue) on parle de négochin (noie-chien, même sens...). Un négochin en étang se propulse à la partègue (perche)...

    Par contre, vers Béziers- Capestang, un négofol se propulse avec un ganchou (d’où le verbe aganchar : aganche, petit ! en franco-occitan) .

    Je me demandais pourquoi cette différence, quand un helléniste distingué m’a rappelé qu’en grec ancien, une perche ou gaffe se dit chez les marins γαμψος (gampsos).
    Surplombant l’étang où je poussais sur ma perche se trouve l’oppidum d’ Ensérune où des marins grecs se sont établis au VIIème siècle avant JC,... et on s’en souvient donc apparemment encore !

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  • 6 janvier 11:10, par yoruk écrire     UP Animateur

    En me promenant, un peu, sur PTP, je retrouve ce bijou, merci.

    Negofol s’affirme méridional, personnellement, je le suis devenu, après une longue période d’adoption en Bretagne...
    Du coup, en piochant un peu sur Internet, je retrouve cette critique, de Jan Fennis, sur cet ouvrage : https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf... , dont j’extrais :

    • Notez, d’abord, que la grande majorité des termes techniques était d’origine levantine, et, précisant que ce vocabulaire emprunte essentiellement à la langue provençale, elle-même dérivée du latin et empruntant des mots à d’autres idiomes maritimes.
    • Il conclut en indiquant que la langue française n’a assimilé qu’un nombre très restreint de termes de marine levantins. « Le seul vocabulaire maritime français est celui du Ponant, car le vocabulaire maritime du Levant est occitan ».

    Michel, à Riposto

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