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Pratiques et Techniques de la Plaisance

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Accueil du site > Articles > Cartographie > A quoi ça sert : OpenCPN, Fusion avec Google Earth...

Rubrique : Cartographie

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A quoi ça sert : OpenCPN, Fusion avec Google Earth...Version imprimable de cet article Version imprimable

Publié Juin 2011, (màj Mars 2016) par : yoruk   

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Mots-clés secondaires: cartographie

OpenCPN, Lignes de sondes et aides à la navigation, Fusion d’enfer et Google Earth...

Et tout çà dans l’ancien port de Pergame, où Néarque et Alexandre le Grand, vous ont précédé...

Vous êtes sur la côte Eolienne à Candarli, où Rod Heikell nous dit :
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« Ville autrefois grecque, son château génois, restauré du 14ème siècle, est bien visible quand on se rapproche. Candarli est construit sur le site de la ville éolienne antique de Pitane… ». C’est à Pergame, la capitale du royaume éolien, que fut inventé le parchemin… Quelque part, notre mémoire culturelle vient d’ici, aujourd’hui en Turquie…
- 
Pour le marin, c’est une zone intéressante, pour la démonstration de l’utilité de OpenCPN, de la gestion des lignes de sondes, et du plus indéniable amené par l’application du process de P Higgins sur la fusion par transparence, des carte vectorielles et de Google Earth. (GE2KAP). C’est absolument parfait. Alors Vous êtes à Candarli, et vous voulez aller voir un peu plus loin, si vous ne pouvez pas aller planter votre pioche dans les ruines de l’ancien port hellénistique de l’antique Elaia, ruine du port de Pergame… Rien que çà !!! Aujourd’hui çà s’appelle Kadirga Limani, et c’est à 6 milles de Candarli, 2 heures de route, parce que vous avez envie de prendre grassement votre temps…
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Les lignes de sondes, la route, l’étude de la carte, la recherche des alignements... A l’ancienne quoi...

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6 milles à faire, en allure portante (NE à NW)

  • La nuit au mouillage, les brises nocturnes viendront du Nord
  • Les fonds remontent vite et les estuaires sont probablement ensablés.
  • L’arrivée est délicate, entre les écueils, les ruines de l’ancien port de Pergame, et il se murmure sur les pontons, qu’une ferme marine serait installée en baie…
    Manifestement, il faut améliorer la carte… Vous êtes là en version économique avec un affichage en 2 couleurs…

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Dans la boite à outil de OpenCPN, ouvrez l’onglet « cartes vectorielles »
  • Sélectionnez l’option « 4 couleurs »
  • Dans l’onglet « configurer les profondeurs »
    • Choisissez « mètres »
    • 50 m pour les eaux profondes (là vous n’en aurez pas besoin)
    • 20 m pour profondeur de sécurité
    • 5 m pour faible profondeur
  • Ce qui aura pour effet de matérialiser en gras la ligne des 20 m, et sera pour cette navigation, votre fil rouge
La nouvelle présentation fait apparaître clairement en gras la ligne de sonde sécurité des 20 mètres
  • On voit aussi la ferme marine. Dans son ouest peu d’eau et,tout proches les vestiges de l’ancien port
  • A son Est, on trouve plus d’eau, et la ligne de sonde des 10 mètres en fil rouge… Il ne faut en aucun cas entrer à l’intérieur des 10 tant que l’on n’aura pas identifié des amers et des alignements fiables
  • La carte fait apparaître un alignement plein Nord, avec l’extrémité du musoir, la village et un minaret
  • Deux relèvements sont utilisables : la bouée rouge signalant l’entrée de la baie, et un complexe hôtelier à l’Est
    - 
    - On doit pouvoir mouiller au nord de la ferme piscicole, juste à la limite des fonds de 5 m, sur des fonds de sables tenant bien, nous dit Rod Heikell… Ha !!!

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En simulation, on établi la route en restant bien à l’extérieur de la ligne des 20 mètres Jusqu’à la bouée de chenal rouge

  • On fait couper la ligne des 20 m, par la route, à un endroit facile à suivre au sondeur
  • Immédiatement après on doit trouver la ligne des 10 m que l’on suivra à l’extérieur, tout en cherchant à identifier les amers pré-identifiés
  • Une fois identifié l’alignement plein Nord entre le musoir, le village et le minaret, c’est route au plein Nord sur l’alignement, jusqu’à la ligne de sonde des 5 mètres.

- 

Les lignes de sondes, les traces, la recherche des alignements... A l’ancienne quoi...


Maintenant vous pouvez y aller :
  • Branchez le pilote automatique.
  • Allumez OpenCPN, installez la route préparée .
  • Mettez en mode trace et contrôlez vos écarts trace/route.
  • Allumez le sondeur et contrôlez le, aujourd’hui, il va servir.
  • Corrigez éventuellement (comme au WP 003), en donnant à votre pilote l’instruction de corriger 20° vers le nord.
  • Une fois la route corrigée, reprenez le bon cap, toujours en donnant les ordres qui conviennent au pilote automatique.Jusqu’à l’atterrissage au point délicat, à l’entrée de la baie marqué par la bouée de chenal rouge.
Maintenant, c’est du visuel, il faut y aller sur la pointe des pieds
  • Il faudra passer la ligne de sonde des 20 mètres en faisant de l’Est teinté de NE
  • Identifier et contourner la ferme piscicole tout en se rapprochant de la ligne de sonde des 10 mètres
  • Dès que les fonds remontent au sondeur vers les 10 mètres, faire du nord, et rester à l’extérieur de cette ligne de sonde
  • Jusqu’à identifier l’alignement, tout en recherchant la cohérence avec les autres relèvements, celui de la Bouée et celui de l’hôtel.
  • Et d’un seul coup miracle habituel…. Le paysage maritime se met en place et tout devient clair…

Il ne vous reste plus, une fois sur la ligne des 5 mètres qu’à mouiller tranquillement en culant, en surveillant si votre mouillage a bien accroché… Puis après avoir coupé votre moteur, (vous pouvez aussi le faire à la voile), ranger un peu le bateau et déguster le raki et ses glaçons que votre équipière, éperdue d’admiration vous aura servi dans le bon tempo….

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Des vectorielles, un rien pouraves, et Google Earth, fusionnés et transparents... Là, on ne dira pas... à l’ancienne... !!!

OpenCPN sait lire les fichier S57, fichiers vectoriels non cryptés, et les CM93 v2..
  • Il sait aussi lire des cartes rasters de type KAP. On sait transcrire des images JPG en format KAP.
  • On sait récupérer des Images Google Earth au format JPG
  • Un navigateur canadien, Paul Higgins a mis au point une technique récupérant des images Google Earth, et les transcrire en format KAP, fusionnées avec des cartes vectorielles, permettant leur lecture en transparence par OpenCPN.

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Ce process n’est applicable que si vous préparez votre navigation.
  • Il vous faudra une bonne connexion Internet, pour récupérer, traiter et stocker vos données sur un support mémoire (éviter le parchemin, c’est un peu dépassé)
  • La carte fusionnée et transparente ci dessus fait apparaître toutes les données de la carte électronique de base et en superposition les infos récentes et géo localisées de Google Earth

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Etude de cas :
  • la fusion ci dessus fait apparître les données d’un alignement présenté par la carte vectorielle.
  • La fusion permet de valider les info de la vectorielle : le musoir existe, le village existe et la mosquée aussi.
  • Vous venez de valider « gratuitement » une carte vectorielle dont la dernière mise à jour date de plus de dix ans et dont les relevés datent du milieu du XIXème siècle !!!

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Vous pouvez aussi dépasser les indications de la carte vectorielle,.

  • A” : dans ce cas : Un chemin au 45° de votre mouillage Des fonds de sables bien clairs Une petite jetée permettant d’accoster avec l’annexe et... quelques cailloux où vous saurez trouver des oursins
  • B” Vous pouvez aussi, contrôler l’actualisation d’amers et de relèvements
  • C” Et gag, sévère, contrôler que le logo d’une croix chrétienne, s’applique à l’identification d’une mosquée
A B C

Voilà... Vous venez de planter votre ancre dans un endroit où « Néarque et Alexandre le Grand », ont mouillé également... Ce n’est pas totalement sûr, mais on a trop envie d ’y croire... Et puis il en a eu d’autres, Saint Paul en particulier... et maintenant vous...
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Un autre raki peut être ???

  • Remerciements :
    • Paul Higgins, et son programme de fusion des Google Earth : GE2KAP, que vous pouvez encouragez à ce lien : http://www.gdayii.ca/
    • Giletarom et ses équipiers : http://www.eauxturquoises.fr/a_tuto...
    • STW qui nous héberge et met à notre disposition ses moyens de communication (il y a eu plus de 1.500 post)
    • Sailor54 qui l’un des 1ers a su attirer notre attention sur les travaux de Paul Higgins
    • et... Rod Heikell dont l’humanisme nous a fait découvrir ces côtes sous un autre angle que celui aride et marchand, des guides habituels.
      - 

Michel Perruchot, s/y Laorana, mars 2011

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6 Messages de forum

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  • 9 juin 2011 17:13, par DOUG LE écrire     UP  image

    Open Cpn + Google c’est génial !

    Notamment, dans les endroits où on n’est pas trop sûr de la carte, pour vérifier si les points remarquables sont bien superposés.
    Encore merci aux concepteurs et à ceux qui ont fait le remarquable tuto en français.
    J’ai juste quelques difficultés à gérer la transparence, ça passe de l’un à l’autre mais sans jamais être l’un et l’autre, j’ai dû rater une case à cocher...

    Répondre à ce message

  • Bonjour Messieurs,

    Bravo pour la qualité de vos articles et l’enthousiasme qui semble régner au sein de votre nouvelle association.
    Nous même Association Loi 1901, club de voile de loisir et école de croisière affiliée à la FFVoile http://gci-cvesq.com/, notre siège est en région parisienne. Nous avons plusieurs niveaux de Cours de Croisière. Les techniques classiques de navigation (cartes papier et règles Cras) y sont enseignées selon les directives de la FFVoile.

    Nouis n’ignorons pas que les techniques d’E-Navigation deviennent une réalité parmi nos pratiquants. Ce domaine est très évolutif au plan technique et il est très convoité au plan commercial. OpenCPN, que j’ai découvert récemment est une initiative prometteuse.
    Dans ce contexte, il nous semble utile de mettre en place un enseignement spécifique sur les techniques de navigation électronique.
    Les questions sous-jacentes sont pour nous : Est-ce que dans le monde de la plaisance, le remplacement des cartes papier par des équipements électroniques reste futuriste ? Quels sont les dangers du tout électronique ?

    J’imagine que vous avez des idées sur ces sujets.

    Jean-Marie SIX

    Répondre à ce message

    • « Est-ce que dans le monde de la plaisance, le remplacement des cartes papier par des équipements électroniques reste futuriste ? Quels sont les dangers du tout électronique ? »

      Futuriste ? Il faudrait faire un sondage ... Certainement que la majorité des plaisanciers naviguent maintenant avec au moins un GPS (parfois doté d’une cartographie rudimentaire), et bien souvent avec une cartographie électronique sur un lecteur dédié. Les loueurs de bateaux (qui représentent une grande partie des plaisanciers occasionnels) équipent souvent leurs bateaux d’un lecteur de carte. Par contre, la navigation électronique avec un micro-ordinateur demeure marginale, car elle exige beaucoup d’investissement personnel en terme de compétences.

      Les dangers de la navigation électronique (bien gérée comme une aide à la décision, c’est le point important) sont certainement infiniment moindres que ceux de la navigation manuelle traditionnelle. Embarqueriez-vous sur un vol Paris Tokyo avec 600 passagers à bord en vol à vue VFR avec dans le cockpit seulement une carte papier, un sextan, une règle et un crayon ?

      A mon avis, l’objectif d’une association qui diffuse la connaissance en plaisance (ce site en fait partie) est, non pas de mettre en garde contre les dangers de la navigation électronique dans une posture défensive , mais d’apprendre à s’en servir comme il faut, d’en apprécier les limites qui ne sont pas toujours évidente, de conserver la capacité de jugement humain en dernier ressort avant la décision, et de gérer les moyens de « survie » en cas de panne.

      Dans le fond, rien de neuf, le schéma pédagogique reste le même quelle que soit la discipline !

      Répondre à ce message

    • Bonjour Jean-Marie, bienvenue sur Plaisance Pratique.

      A mon avis ce n’est qu’une question de dosage. Rejeter en bloc les aides modernes à la navigation électronique n’aurait pas de sens, faire aveuglément confiance à l’électronique serait dangereux.

      Les écoles de croisière comme la votre ont un rôle à jouer en proposant une progression dans l’apprentissage. On passe évidemment par la carte papier, la règle de Cras et le compas de relèvement, puis on forme les chefs de bord sur le radar, l’AIS, le GPS etc…

      J’avais suivi un stage de chef de bord en Manche. Sous le prétexte d’assurer les fondamentaux, rien sur la navigation électronique, rien sur la météo. J’étais sorti un peu frustré. L’usage de l’électronique est devenu incontournable, parce que c’est plaisant et surtout parce que, in fine, cela améliore la sécurité

      Cela me rappelle le scoutisme, très populaires dans les années 60. Ils ont voulu rester à youkaïdi, youkaïda et se sont étiolés.

      Répondre à ce message

      • Bonjour, privé d’Internet depuis ce matin, j’ai pris du retard à répondre…

        Finalement c’est un mal pour un bien, et la comparaison s’établit : sans internet, même avec le retard technique que je viens de prendre, il aurait fallu quelques jours et de nombreux échanges de courrier si nous avions opté pour un support papier et un transfert PTT :-)
        Il faut comprendre l’aide électronique à la cartographie comme un complément au bon sens maritime :

        • Je sais où je suis
        • Je sais d’où viens
        • Et… je crois savoir où je vais…

        Les aides électroniques en elles même ne sont d’aucune aide. Ces mêmes aides utilisées en appoint critique à votre pilotage décupleront votre sécurité.

        • Plus rapides que les aides papier classique
        • Plus complètes
        • Plus adaptées aux évolutions de AtoN modernes, et on le verra (en France, ailleurs, c’est déjà implanté), avec les aides apportés par les transpondeurs AIS, positionnant phares et balises, au mètre près, et permettant cet incroyable un retour aux fondamentaux très performant : relevé de droites, transports de lieux, etc…

        L’avantage spécifique, des techniques de cartographie par fusion transparence, est qu’il permet dans de très nombreuses zones mal cartographiées (en fait, la plus part des surfaces maritimes, seuls les grands axes, dit“ riches en dollars”, sont correctement cartographiés), d’utiliser les géo référencement, et les infos récentes et précises de Google Earth. Dans cette région de méditerranée orientale, où j’ai mes habitudes, on relève de très nombreux ports ne figurant ni sur les cartes, ni sur les guides. Ports de pêche locaux, ils n’intéressent que les pêcheurs locaux. Au prix de revient des remises à jour de la cartographie… celle-ci est remise aux calendes grecques !!! il est à noter quelque chose de piquant, dans l’utilisation des cartes en fusions/transparence : montrant les lignes de sonde en transparence sur des images Google… elle permettent deux choses : vérifier par le sondeur la cohérence de position de la trace, et en sortant le nez vers le cockpit…. de valider visuellement et instantanément les alignements repérés sur la cartographie en fusion/transparence. C’est le retour aux enseignements basiques du pilotage :

        • Identifier et relever des amers
        • Et contrôler la cohérence du chapeau avec entre les données du sondeur, et celles des lignes de sonde.

        Avec un peu d’habitude, c’est simple : ce type de moyens électroniques… C’est un équipier supplémentaire.
        Et puis ce retour à nos sources mémoire… donnés par l’exemple sur Pergame, que j’avais nommé ‘’Les sondes de Pergame’’… Pergame, 1er inventeur de support mémoire avec la parchemin, et 23 siècles plus tard, retrouvant les moyens de support électronique de cette même mémoire… Nous vivons une époque phénoménale…
        Cordialement
        Michel

        Répondre à ce message

  • Mise à jour de la mise en page de ce dossier. Juste histoire de montrer que l’on sait faire...
    En pièce jointe, l’ancienne présentattion
    Michel

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