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Pratiques et Techniques de la Plaisance

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Accueil du site > Articles > Les moteurs > remplacer les réservoirs gasoil d’un Nauticat 33

Rubrique : Les moteurs

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remplacer les réservoirs gasoil d’un Nauticat 33Version imprimable de cet article Version imprimable

Publié Mai 2014, (màj Mai 2014) par : Patmo  image   

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Mots-clés secondaires: moteur , entretien

Remplacement des réservoirs gasoil en acier sur un Nauticat 33 de 1979

Les 2 réservoirs en acier de mon Nauticat 33 de 1979 (300 l sur chaque bord) commençant à fuir sérieusement, j’ai du me résoudre à intervenir. Grace à une caméra endoscope, j’ai pu voir que les dégâts se situaient autour des tuyaux de remplissage et de mise à l’air de chaque réservoir, situés contre la coque, à un endroit inaccessible. Les réservoirs ayant été montés avant la pose du moteur (Ford Lehman de 80cv), comme je ne souhaitais pas déposer le moteur, j’ai préféré les découper sur place pour pouvoir les extraire et les remplacer.
J’ai effectué les travaux le bateau sorti dans un chantier.

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vue initiale de la cale, Bd est à gauche
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réservoir Td avec orifice de remplissage et de mise à l’air
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réservoir Bd, partie avant de la façade après découpe pour évacuation
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Extraction des anciens réservoirs

La caméra endoscope m’a aussi permis de voir qu’il n’y avait aucune patte de fixation sur ce modèle de Nauticat. La partie inférieure des réservoirs, dont le volume équivaut grossièrement à un quart de cylindre, vient se caler derrière une lisse basse de la coque et la partie supérieure vient reposer contre une lisse haute, juste sous le plancher de la cale moteur. Un cadre bois, fixé sur les lisses haute et basse, ceinture le milieu de chaque réservoir et des cales les bloquent entre les cloisons avant et arrière de la cale moteur.
Chaque réservoir était compartimenté en 3 et pesait environ 90 kg. Après vidange totale et aspiration énergique des vapeurs de gasoil à l’aspirateur, j’ai procédé de même pour chaque compartiment : découpage d’un petit carré en haut du compartiment, à l’aide de la scie oscillante Fein, pulvérisation de CO2 avec un extincteur puis découpe d’une grande fenêtre à la scie sabre et scie sauteuse (non sans une certaine appréhension pour le premier !).
J’ai ensuite extrait les réservoir de leur logement, à l’aide d’une chèvre « maison » en bois (merci aux 2 portes de la timonerie) et d’un palan, puis découpé chaque réservoir sur place (toujours scie sabre, sauteuse et oscillante Fein) en trois tronçons pour pouvoir les sortir aisément par la porte de la timonerie.

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réservoir Bd, amorce (sous le cadre) et première ouverture déjà découpées
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réservoir Bd, cadre de fixation en bois (déposé) devant l’ouverture du milieu

Mise en place des nouveaux réservoirs

J’ai fait fabriquer les nouveaux en inox, chaque ancien réservoir étant remplacé par 2 demis, fixés par des pattes et calés.
Pour permettre la surveillance, j’ai ramené tous les orifices de branchement sur le devant. J’ai finalement pu faire fabriquer les trappes de visite à cheval sur les cloisons anti roulis en horizontal, il y a juste la place pour passer une main dans chaque compartiment. Les 2 demi réservoirs communiquent par le bas avec vanne de sortie pour chaque et il y a également un orifice de vidange pour chaque. Le joint pour les trappes de visite n’est malheureusement pas du Nebar car j’ai renoncé à acheter une feuille entière étant donné le prix. Pour l’instant ça ne fuit pas vraiment mais c’est limite. A revoir par la suite....

J’ai prévu l’emplacement éventuel de jauges électriques, à fixer sur l’une des trappes, mais j’ai fait installer de chaque côté un orifice à bouchon vissé qui me permet de jauger à la main, ce qui ne tombe jamais en panne, une fois bien étalonné....

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à Bd, insertion du demi réservoir arrière, remarquez les pattes et contre pattes
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vue d’ensemble de la cale, les 4 demi réservoirs inox et la tuyauterie sont en place
UP


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5 Messages de forum

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  • Dans la rubrique technique de la dernière livraison de sa revue Cat A Log, l’association britannique des propriétaire de Nauticat évoque ces réservoirs en acier doux et sans trappe d’accès et aussi une constatation faite sur un réservoir plastique (voir post suivant).
    Je traduit la question et la réponse du chantier dont le responsable technique se révèle être très coopératif, même pour des bateaux de plus de 35 ans.


    Q : Ces réservoirs, sans trappes d’accès, ne peuvent être déposés sans déposer d’abord le moteur. Pourquoi, alors que l’inox n’est pas considérablement plus cher que le fer doux, ces réservoirs n’ont pas été construit en inox ?
    R : à l’heure actuelle, l’inox est 8 fois plus cher que le fer doux (mild steel) mais notre choix n’est pas uniquement liée à cette différence de prix. Depuis le début (ndt : depuis 1972 donc) nous avons utilisé du fer doux et je (ndt : c.a.d le chantier) sais que certains Nauticat de cette époque utilisent toujours leurs réservoirs d’origine, d’où notre opinion que, si les réservoirs sont exempts d’humidité, le fer doux est un matériaux approprié (ndt : en Finlande on hiverne à sec, sous hangar)
    Bien sur les conditions varient considérablement avec le climat, la qualité du gasoil, ... et des bateaux sont exempts d’eau/humidité alors que d’autres en subissent plein, mais si l’eau est régulièrement évacuée (ndt : les réservoirs sont équipés d’une vanne de purge) du réservoir, les risques de corrosion sont minimum. Du coup nos bateaux les plus récent sont dotés d’une pompe manuelle pour évacuer l’eau et les dépôts avant qu’ils ne posent problème.


    Q : j’aurai bien aimé avoir des trappes de visite, pourquoi le chantier ne les installe-t-il pas de série.
    R : Comme expliqué précédemment si on évacue l’humidité et les dépots régulièrement, les risques sont faibles. Je ne sais trop ce qui a changé (ndt : ah ?) mais les problèmes de carburant sale ou contaminé par des bactéries qui étaient très rare deviennent de plus en plus fréquent. Bien sur on peu utiliser le passage de la sonde de niveau pour procéder à un nettoyage mais sur nos nouveaux bateau nous avons ajouté une trappe de visite pour faciliter ce nettoyage

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  • Dans le même n° de Cat A Log

    (traduction des) Observations d’un lecteur :
    Sur mon 321 j’ai un réservoir en plastique et n’ai jamais eu de problème de dépôts ou de saleté (dirt or sludge) dans le fuel sur mon bateau âgé de 12 ans et 1150 heure de moteur. ... et additif périodique... et mon carburant reste toujours propre, que ce soit au niveau des filtres ou au fond du réservoir. ... Est-ce juste un coup de chance ou est-ce parce que les réservoirs métalliques, dont ceux du 33 (ntd : dont celui de patmo) attire plus la condensation ?

    ndt : le 32 est beaucoup plus un voilier, pas du tout un fifty comme le 33 qui lui est doté de deux réservoirs de 300l chacun

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    • J’ai opté pour des reservoirs en acier doux, avec couvercle global sur le dessus et bords tombés pour rigidifier l’ensemble, deja bien raide avec les cloisons anti roulis.
      La jonction se fait par une serie de boulons en inox sertis sur le bord tombé interieur. avec enduction de l’ensemble par une resine compatible GO isolant l’acier du GO et de l’eventualité des condensats.
      L’etancheite superieure est assurée par deux lignes de joints int/ ext de la ligne boulons.
      Erreur commise, ne pas avoir mis en place une vidange basse (sous le reservoir) pour evacuer les condensats eventuels.
      Onze ans apres no problems, avec traitement du GO à chaque chargement, mais j’avoue ne pas avoir encore ouvert les couvercles, vu le nombre de boulons.....
      Precision, l’acces à ces reservoirs est facilite par leur emplacement sous les couchettes du carré,dans un bateau traité à l’ancienne,(1958)

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      • Erreur commise, ne pas avoir mis en place une vidange basse (sous le reservoir) pour evacuer les condensats eventuels.

        Sur ma vielle (, un nauticat 33, 36 ans passé) l’un des réservoirs (sans doute récent) est en inox, et l’autre en acier doux. Des points de rouille apparaissent sur la face externe de celui en acier, je ne peut inspecter la face interne.

        Les deux sont équipés d’une vanne de purge au point bas, vanne que j’ai manœuvré sur celui en acier lors d’un désamorçage (le préfiltre le plus près du réservoir semblait colmaté). J’en ai retiré plusieurs centilitres d’un mélange d’eau, de matière noire (cadavre de bactéries ?) et de matière rouille. J’ai inscrit cette manœuvre dans la liste d’entretien annuel, et je profiterai sans doute de l’orifice de la sonde de niveau pour faire copieusement buller le fond.

        Bien sur, c’est biocide à chaque apport de gasoil, et en début de saison.

        Avec l’endoscope, je n’ai pas réussi à repérer de la rouille là ou le tuyau de remplissage est soudé à la tôle, qui est l’endroit réputé sensible (voir la 1ère photo de droite dans l’article de Patmo) mais j’ai prévu une inspection plus soignée.

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        • Un réservoir de GO en acier doux ne rouille pas à l’intérieur tant qu’il n’y a pas d’eau décantée, d’où l’intérêt d’une purge en partie basse. Ils se percent en général en face supérieure si de l’eau stagne, comme sur la photo au début de l’article, ou dans les zones en contact avec le calage si pas de protection particulière (des feuilles de caoutchouc nitrile, ou même néoprène, bien collées sur toute leur surface sont assez efficaces dans ces zones)..

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