Pratiques et Techniques en Plaisance | Imprimer | Fermer la fenêtre
Technique pour repeindre sa coque au pinceau ou au rouleau ? 1er novembre 2018 21:10, par kp10piasBonjour,
Je découvre le site et je réponds, peut-être tardivement...
J’ai repeint mes trois bateaux avec les moyens du bord.
C’est pas compliqué mais il ne faut pas avoir envie de terminer avant d’avoir commencé.
La préparation évidemment, je ne ferai aucun commentaire, si ce n’est qu’il n’y a pas besoin de poncer au grain 600 ou plus carla qualité de l’étalement sera plus grossière. Du grain 300 avec une orbitale c’est bien suffisant.
Après il faut dépoussiérer, dépoussiérer encore et encore pour finir avec un chiffon propre imbibé d’acétone. (idéalement un chiffon de couleur noire car on peut facilement constater si il y a encore de la poussière en regardant la partie du chiffon ayant frotté sur la coque poncée)
La peinture : j’ai toujours utilisé de la laque bi composant, malgré les contraintes d’humidité et de température qui doivent être scrupuleusement respectées, au risque de devoir reponcer tout ça car le résultat n’est pas acceptable.
Le matériel :: après avoir utilisé des petits rouleaux « patte de lapin » je me suis orienté vers des rouleaux beaucoup plus gros, de type ceux qu’on utilise pour repeindre un plafond chez soi. En effet les petits rouleaux créent beaucoup de défauts de type « peau d’orange » Par contre il existe maintenant des manchons « spécial laque brillante » assez chers mais vraiment efficaces. La laque bi composant a tendance à mousser facilement. Il faut donc faire des gestes relativement lents pour ne pas créer des bulles de mousse (ou le moins possible) Aussitot après la pose de la laque il convient de « lisser » la surface en utilisant un pinceau « spalter » très large (environ 20 cms) avec des poils très souples. Le « spalter » est en général utilisé pour vitrifier les parquets. Le « spalter » ne doit en aucun cas être trempé dans la peinture. Il doit être et rester sec. Seulement l’extremite des poils aura un (très peu) de peinture. Le geste de « lissage » de peinture avec le spalter doit être rapide avec très peu d’appui. L’angle du pinceau avec la surface à peindre doit être le plus fermé possible. On voit alors très bien que la surface peinte passe d’une « peau d’orange » réduite à une absence de peau d’orange. Si des lignes apparaissent c’est que l’appui sur le pinceau est trop fort ; il faut avoir la main légère !
Organisation : personnellement je fais le travail tout seul. Etre à deux n’est pas facile (encombrement entre les équipiers) et j’ai pris l’habitude de travailler avec des préparations d’environ 1/3 de litre. Ce n’est pas beaucoup, mais ca compense bien la vitesse de prise de la laque bicomposant. De plus il faut avoir le rouleau dans la main droite et le spalter dans la gauche. + le travail en hauteur... Donc ce n’est pas nécessaire de se sttresser en plus avec une trop grande quantité de peinture qui risque de prendre dans le pot. Après avoir utiilisé la première préparation, j’ai l’habitude de nettoyer complètement rouleau et spalter. En utilisant 2 rouleaux et 2 spalters alternativement, le couple nettoyé pourra sécher pendant le temps de l’application suivante. Ainsi le matos est toujours propre et « frais »pour l’utilisation.
Il ne faut pas etre pressé et suivant la surface ca prendra + ou - de temps. Sur mon dernier travail il m’a fallu 2 jours pour réaliser la peinture (environ 12 m2 sur chaque bord) et les raccords ne posent aucun problème.
Le résultat est « exceptionnel » et mes voisins de ponton pensent que mon bateau a été repeint au pistolet.
Evidemment l’utilisation de laque mono est possible avec cette technique mais vu que la laque durcit plus lentement il est certainement possible de travauiller avec des quantités unitaires plus importantes. Le pb c’est que la mono s’identifie rapidement à hauteur des pare bat...car usure rapide et c’est pas beau ; dommage après avoir pris autant de soins !
Bon courage !
KP10Pias