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Publié Juin 2011, (màj Juin 2011) par : Jean-Claude |
La voile de jonque est constituée de lés de tissus orientés généralement parallèle à la chute. Cette voile est sous tendu par un réseau de bambous et de bouts. Les bambous supérieur et inférieurs sont en général plus gros ce peut être des espars en bois plein pour les grosses unités.
La voile de jonque s’apparente en quelque sorte à une voile au tiers mais avec ses particularités. On trouve des voiles de jonque à très fort rond de chute (Vietnam) jusqu’à des voiles sans rond de chute du tout dans le nord de la chine la voile représentée pour l’exemple peut s’apparenter à une voile du sud (de Canton à Hong-Kong). Cette voile est une vision moderne de la voile de jonque traditionnelle. Elle a subi une déformation dans le vertical pour améliorer son aérodynamisme par un plus grand allongement.
Pour des petites unités jusqu’à 15m et des faibles déplacement comme des jonques de plaisance ou de voyage récentes, la voile et transfilée sur un mat non haubané. Le mat est implanté dans la quille et passe par un étambrai au pont. Il n’y donc pas de gréement dormant et le mat, étant incliné sur l’avant, travail uniquement à la flexion alors que le haubanage et les efforts des voiles de type marconi induisent des efforts de compression dans les mats donc obligent à un soutènement anti-flambage (barres de flèches).
Voici un second schéma présentant une des innombrables variantes de l’écoute de la voile de jonque. L’un des avantages de la voile de jonque est son système d’écoute. La charge se répartie sur plusieurs brins allégeant les efforts sur la voile et réalisant ainsi un palan multibrins. Cette écoute est constituée :
Les blocs « D » sont le plus souvent de simples blocs de bois dur percés de trous. Nous pouvons améliorer les frottements en insérant dans le bloc un réa (roulette) ou en substituant à ces blocs des poulies. La pièce de bois dur « C » est un bloc rassemblant en un point les différents brins de l’écoute. Là aussi on peut améliorer les choses a l’aide de poulies ou d’insertion de réas.
Le schéma parle seul : en tirant ou libérant (pour les marins on borde ou on choque) “B” on règle l’ensemble des bambous de la voile. « B » est tourné au taquet. La disposition schématique présentée à l’intérêt de pouvoir régler le dévers de l’avant-dernier bambou (il n’y a pas d’écoute sur le dernier bambou).
Sur « A » se concentre l’effort de traction de la voile qui peut comporter un palan multibrins dimensionné classiquement selon la surface de la voile.