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Publié Avril 2014, (màj Avril 2014) par : artimon |
Cette note a pour objet de préciser ou rappeler les caractéristiques essentielles des équipements actuellement à notre disposition sur le marché pour nous permettre, en grande croisière, d’émettre où que l’on se trouve en mer un appel de détresse et d’assurer la localisation permettant aux secours d’arriver sur zone et de repérer les naufragés.
Elle propose des recommandations aux marins, « les bonnes pratiques », pour bien choisir ses équipements et pour les utiliser au mieux de leurs performances.
Une bonne connaissance de ces équipements et de leurs conditions d’utilisation est en effet indispensable pour avoir une probabilité élevée d’être repéré et secouru en cas de détresse.
A condition de les utiliser à bon escient, les moyens actuels de localisation et de repérage permettent avec une forte probabilité de succès d’aider les moyens de secours à se rendre rapidement sur zone et repérer visuellement les marins en détresse où qu’ils se trouvent.
Il est en conclusion fortement recommandé de disposer à bord, près de la descente, dans le conteneur de survie équipé de poignées solides et d’un cordage ( résistance minimum de 1000 kg) , prêt à être embarqué dans la survie, les moyens de localisation et de communication suivants :
Tous équipements avec leur batterie régulièrement chargée ou, pour l’Epirb, avec sa batterie en cours de son cycle de vie garanti.
Certains trouveront excessif ou surprotégé d’embarquer tout ces équipements qui représentent un coût relativement élevé (de l’ordre de 2800€ pour l’ensemble). C’est pourtant ce qu’ont décidé d’embarquer les coureurs qui adhèrent aux règles qu’ils se sont fixées dans le cadre de leur association IMOCA après une série de drames intervenus en course. Et pourtant ces marins là ne sont pas pusillanimes. Ils ont simplement réfléchi sérieusement au problème des difficultés des secours en cas de détresse qu’un nombre important d’entre eux ont vécu (Isabelle Autissier, Christophe Auguin, Jean-Luc Van den Heede, Jean Le Cam, Laurent Bourgnon, Florence Arthaud, Francis Joyon, Lionel Lemonchois pour n’en citer que quelques uns). Nos voiliers de grande croisière affrontent les mêmes mers qu’eux ; il n’y a pas de raisons objectives pour ne pas adopter les dispositions de sécurité qu’ils ont arrêtées alors que généralement nous, amateurs de grande croisière, ne souhaitons pas courir autant de risques qu’eux. Et pourtant ils bénéficient du voisinage d’autres voiliers de course pour intervenir rapidement, ce dont nous ne bénéficions généralement pas.
On doit considérer aussi que s’il y a une obligation morale des navires ou Etats à apporter en urgence des secours aux marins en détresse, en faisant le plus souvent appel à des sauveteurs prenant des risques et à des moyens souvent lourds et très coûteux, il y a en contrepartie une obligation morale des marins de faciliter leur tâche en prenant les dispositions permettant d’accélérer la localisation et le repérage visuel.
Le coût de ces équipements est pourtant bien modeste, moins de 3% du coût d’un bateau de petite taille (évidemment moins pour les voiliers de plus grande taille) préparé pour faire de la grande croisière. Ce coût sera divisé par deux ou trois s’il achète ces matériels d’occasion (ces matériels étant toujours conservés à l’état quasi neuf par leurs propriétaires, il ne faut pas hésiter à choisir cette voie en particulier si on a un budget très serré).
Ce coût apparaît bien dérisoire au moment de la détresse, et totalement dérisoire si cette détresse vire au drame par manque de moyens de localisation et de communication adaptés. Ce n’est après tout que le prix d’un spinnaker de 100 m².
Il appartient évidemment à chaque skipper d’arrêter suivant son programme de navigation et ses moyens le package de ces équipements qu’il embarque. Cette note a pour but de lui faire prendre conscience des impasses éventuelles qu’il fait.
Personnellement j’estime que le package minimum mais déjà robuste est le suivant :
avec bien entendu leurs batteries de rechanges.
Pour en savoir plus on peut visiter les sites suivants :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cospas...
http://www.cospas-sarsat.org/fr
http://www.imoca.org/modules/kamele...