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Pratiques et Techniques de la Plaisance

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Accueil du site > Forum technique > Le grand voyage -forum- > Vivre à bord d’un bateau moteur en navigation côtière et fluviale

Rubrique : Le grand voyage -forum-

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Vivre à bord d’un bateau moteur en navigation côtière et fluvialeVersion imprimable de cet article Version imprimable

Publié Juillet 2017, (màj Juillet 2017) par : yoruk   

Copyright : Les articles sont la propriété de leurs auteurs et ne peuvent pas être reproduits en partie ou totalité sans leur accord
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Bonjour à tous
Nous avons reçu un mail nous demandant des renseignements sur la navigation côtière et fluviale à bord d’un bateau à moteur.
Le sujet nous semble digne d’intérêts, que ce soit sur domaine technique, ou tout simplement social sil’on souhaite en faire un style de vie, ce qui intéressera de nombreux retraités, j’en suis persuadé

J’ouvre ce fil, et si les commentaires en montre la pertinence, on montra une rubrique dédiée. Le champs d’action est vaste, allant de la réglementation à la cartographie et toutes les astuces spécifiques à ce type de navigation...
Vous pouvez poser vos questions... C’est parti

Michel

UP


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(pour répondre à un message en particulier, voir plus bas dans le fil)

27 Messages de forum

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  • Nous sommes un couple de jeunes retraités sportifs et avons en projet de larguer les amarres !

    Nous n’avons pas de connaissances particulières dans la pratique du nautisme, mais trouvons ce projet de vie minimaliste digne d’intérêt et motivant par son engagement au voyage.

    Pouvez-vous nous donner votre avis sur la pertinence de ce projet ?;-)

    Répondre à ce message

    • Complément d’informations :

      Pour être plus précis dans mon précédent post, nous souhaiterions vendre notre appartement et acquérir une vedette Hollandaise de 12 mètres pour y vivre en été dans notre région (Lorraine) et voyager en fluvial et côtier jusqu’en Espagne (Dénia) en hiver.

      Pensez-vous ce projet réalisable ?

      Répondre à ce message

      • Vendre notre appartement et acquérir une vedette Hollandaise de 12 mètres pour y vivre en été dans notre région (Lorraine) et voyager en fluvial et côtier jusqu’en Espagne (Dénia) en hiver.

        Bonjour, et bienvenue
        D’abord, sur l’aspect utopique du projet... Rien n’est utopique tant que l’on n l’a pas testé. Ce qui peut paraître utopique, n’est souvent qu’un manque de mise en perspective.
        Pour l’avoir testé en méditerranée orientale, je peux en témoigner. D’autres l’ont fait sur des horizons plus lointains. L’erreur de base consiste à la fuite en avant, déterminant très souvent une mise en échec cuisante et traumatisante. Pour être viable le projet doit être structuré : sur la plan financier, social, familiale, réglementaire et doit s’accompagner d’une santé parfaite... Alors, on peut envisager de bien vivre sa retraite et entrevoir l’espoir de tourner un peu moins vite vieux con...
        Je vous joins une photo de navigation fluviale, sur la canal du midi, montrant tout le charme de ce style de vie. Je ne suis pas certain du tout qu’une péniche hollandaise puisse affronter la haute mer, si vous souhaitez gagner l’Espagne en été. Mais le bac à sable est immense, nous avons des amis qui ont gagné les abords de la Mer Noire par le Rhin et le Danube, dire sur le réseau européen des voies fluviales offre des possibilités.
        Si vous le souhaitez, on peut développer ici, sur PTP, les éléments de recherche permettant l’avancement et la mise à jour de votre projet. Beaucoup de domaines seront techniques et... pratiques, dans le cadre de notre expertise. Il vous faudra juste du souffle pour mener à bien votre projet, et pour nous, vous accompagner
        Bonne chance
        Michel

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        Répondre à ce message

        • Et aussi ce petit remorqueur fluvial hollandais, sur le canal du midi
          Michel

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          Répondre à ce message

        • Bonsoir Michel,

          Merci pour votre point de vue qui porte à croire que notre projet est réalisable.
          Nous savons que cela ne se fera pas du jour au lendemain et je me permets de vous transmettre l’ébauche de ce projet un peu comme une bouée à la mer !
          Notre projet
          Les éléments connus pour mener à bien notre projet :
          - nos choix de mode de vie pour l’avenir sont basés principalement sur les perspectives suivantes :
          « vivre une passion commune et s’évader pour rompre la monotonie »
          - notre santé est satisfaisante et pratiquons des activités sportives depuis de longue date
          - sur le plan familial, nous pensons resserrer nos liens avec nos proches en partageant notre passion
          - sur le plan social, nous aspirons à faire de nombreuses rencontres et souhaitons poursuivre notre activité de réalisation vidéo [www.studio6t.fr] en réalisant de nombreux reportages au cours de nos voyages.

          Les éléments souhaités pour mener à bien notre projet :
          - nous souhaiterions tester notre projet au cours d’un séjour sur un bateau en compagnie de personnes averties afin d’emmagasiner le maximum de connaissances
          - passer le permis fluvial et côtier
          - après avoir recueilli les éléments nécessaires, nous procéderons à la vente de notre appartement afin de faire l’acquisition d’une vedette hollandaise du style visible sur ce lien :
          http://www.annonces-bateaux-occasio... mais de nombreuses questions restent en suspend telles que : coque acier ou polyester, un ou deux moteurs, puissance moteur, longueur, tirant d’eau, tirant d’air, équipement de navigation, équipement de confort …
          - nous passerons en mode de vie « nomade » sur les fleuves européens, au nord en été et au sud en hiver.

          Les éléments ignorés pour structurer notre projet :
          - le coût moyen annuel à raison d’un déplacement entre la Lorraine et l’Espagne (ou autre destination au soleil) en terme de :
          * consommation carburant
          * frais de navigation
          * frais de marina
          * eau – gaz – électricité
          * impôts foncier
          * taxe d’habitation
          * entretien bateau et moteurs
          * autres frais

          Voilà, peut-être aurons nous des éléments de réponse afin de peaufiner encore ce projet.

          Cordialement.

          Répondre à ce message

  • Attention, Denia est au Sud de Valence...

    Passer du fluvial français vers Denia signifie passer en navigation maritime à Sète et naviguer en côtier ensuite.

    Cette côte peut être très délicate à naviguer, en particulier le passage du Cap Creus peut être difficile.

    Une péniche semble inadaptée et un solide bateau de mer souhaitable, éventuellement bimoteur... avec les contraintes correspondantes en fluvial.

    Par ailleurs, une recherche sur les coûts semble indispensable : naviguer et séjourner sur la côte méditerranéenne de l’Espagne peut s’avérer cher... L’époque de la navigation presque gratuite que j’ai connue dans les années 60 est révolue et les tarifs des marinas peuvent être proches de ceux de bien des hôtels... Denia semble cependant peu coûteux : 18,5 €/jour pour un 12 m en hiver...

    L’Espagne n’est pas un des pays les plus accueillants pour la plaisance au plan réglementaire.

    il vous faudra bien sûr posséder les permis fluvial et mer hauturier, mais ça, je pense que vous le saviez déjà...

    Répondre à ce message

  • Quelques éléments complémentaires...

    Outre les permis, il serait bien d’avoir un bon niveau en mécanique (Diesel) et électricité. Ceci augmenterait votre indépendance, la sécurité et améliorerait la santé de votre portefeuille...

    Concernant votre projet, je pense qu’il est tout à fait faisable, mais qu’il convient d’être prudent avant de se lancer dans l’aventure : votre expérience nautique semble limitée. Je commencerais par une location de bateau fluvial, proposée dans de nombreuses régions, afin de voir si le cadre et le style de vie vous convient.

    Quant à l’achat d’un bateau, il convient d’abord de définir avec précision les endroits où vous souhaitez naviguer : les différents canaux ont des gabarits différents et c’est une contrainte forte pour l’achat d’un bateau.

    Par exemple, le canal du Midi est censé garantir un mouillage (= profondeur) de 1,80 m avec une largeur au plafond (= fond plat) de 10 m (16 m au miroir). Ceci autoriserait un tirant d’eau de 1,6 m. En pratique, le manque d’entretien limite le tirant d’eau utilisable autour de 1,3 m.
    Le tirant d’air garanti est de 3,3 m au centre et 2,4 m à 5,50 m. En réalité le pont de Capestang, s’il propose 3,6 m au centre, n’offre que 2,4 m à 2,5 m du centre (arc de voûte déformé).
    Cette contrainte de tirant d’air interdit le passage à beaucoup de bateaux hollandais... qui n’ont pas les mêmes limitations. Le site des VNF fournit beaucoup d’informations.

    Par ailleurs, votre choix d’utilisation mixte fluvial/maritime rend le choix d’un bateau très complexe.

    En Méditerranée, la météo peut varier rapidement et un bateau lent ne permet pas de se mettre à l’abri très vite. Il faut donc un bateau assez marin (catégorie B au minimum amha, A encore mieux).
    Ce type de bateau, avec un franc-bord important, pose souvent de gros problèmes de tirant d’air en fluvial.
    La sécurité est mieux assurée avec un bateau bimoteur, solution rare aux Pays-Bas et mal adaptée au fluvial : les chaises d’arbre et hélices sont exposées lors de chocs avec des OSNI (objets submergés non identifiés) genre voitures volées, machines à laver HS, qu’on rencontre parfois...

    L’amarrage « cul à quai » universel en Méditerranée est plus facile avec un bimoteur ou un propulseur d’étrave, du fait du fardage important d’un bateau à moteur. Solutions plutôt rares en fluvial...

    Les vedettes hollandaises, souvent en acier, sont en majorité des constructions très légères (peu ou pas de membrures) et avec des surfaces vitrées importantes et fragiles, bien adaptées à faire des ronds en eau abritée mais peu adaptées à une utilisation maritime. Il convient donc de s’entourer de l’avis d’experts compétents dans un achat éventuel.

    Des travaux de fiabilisation sont nécessaires : par exemple, les circuits carburant devront être nettoyés et le filtrage revu et renforcé. Les circuits pour le fluvial sont souvent minimalistes (si le moteur s’arrête, on s’amarre au prochain platane...).

    Concernant les consommations, si vous vous limitez à une carène à déplacement (soit vitesse de l’ordre de 8 noeuds / 15 km/h), la consommation sera de l’ordre de 4 l de gazole par heure, soit un raisonnable 30 l/100 km...
    Un bateau plus rapide (20 noeuds / 35 km/h) aurait une consommation de l’ordre de 60 l/h soit 180 l/100 km...
    De toute façon, la vitesse en fluvial est limitée : 8 km/h sur le Canal du Midi et un fonctionnement prolongé au ralenti est très défavorable à la longévité des moteurs, donc avantage à un bateau à déplacement et motorisation limitée en puissance.

    Une utilisation du type envisagée, avec de grandes migrations, se traduira par un nombre de jours de navigation et d’heures moteur annuels très importants, nécessitant un bateau en bon état au départ (notamment moteur) et un entretien attentif...

    Juste quelques éléments de réflexion.

    Répondre à ce message

    • Pour le joli pont de Capestang...

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      Répondre à ce message

    • Merci pour ces éléments de réponse qui mettent en lumière la difficulté du choix du bateau pour notre projet actuel. Nous allons poursuivre nos recherches et au besoin, réajuster notre projet. L’idée d’une location de bateau nous semble être une bonne solution pour une première approche. Nous ne manquerons pas de vous contacter dans nos recherches du bateau idéal !

      Cordialement.

      Répondre à ce message

    • Par ailleurs, votre choix d’utilisation mixte fluvial/maritime rend le choix d’un bateau très complexe.

      Tout à fait d’accord, et ça démarre fort avec la motorisation : un navire fluvial gagne à se contenter d’un seul moteur pas très puissant (moins cher) mais une vedette maritime nécessite deux moteurs plus puissants, un moteur doublé en fait, et là les couts grimpent très vite.

      D’une discussion récente de ponton avec un superbe ’Grand Banks’ maritime d’une douzaine de mètres sans doute équipé de 2 Ford 120 CV (des 6 cylindres 2715 ou 2722, me souviens plus) , en fonctionnement économique (6 ou 7 noeuds, me souviens plus, régime inconnu) le propriétaire m’annonçait 15 litres heures c.a.d 2 litres au Mile. Avec ma vieille (un nauticat 33 de 10m et près de 9 tonnes et 10 Tx, et un seul Ford 2712 4 cylindre de 80 CV mais dépassant rarement 25 CV utilisés) mon régime économico-rapide c’est 6 noeuds à 1600 tpm max (si je peux faire 6 nd à plus faible régime, je fais) et c’est 5,7 litres à l’heure (moyenne observée sur au moins 100 heures par ans).
      Je soupçonne que sur un canal ces consommations tombent encore un peu, avec des vitesses max réglementaires inférieures à 5 noeuds et des vagues beaucoup moins formées

      Ne pas oublier que l’entretien d’un bateau habité à l’année est un peu plus élevé que pour un inhabité. Ne pas négliger l’entretien annuel des moteurs et aussi de la coque. De plus il y a - en fluvial - des exigences de révisions périodiques très poussées de la coque, du moins dans mon souvenir

      Cerise pour gâteau, l’équipement assurant la flottabilité d’un HALM (homme à la mer) consiste en une bouée fer à cheval en maritime et une bouée couronne en fluvial, ce qui double ce budget là ;-)

      J’ai aussi cru comprendre que nos VHF maritimes doivent être dotées d’options spécifique au fluvial (ATIS). En 1999 le CRR était le même en maritime et en fluvial.

      Répondre à ce message

    • A propos du gabarit aérien, j’ai souvenir que certains tunnels (la navire y est tracté par chaine) imposent aux péniches Freycinet (les 39m de nombreux canaux français, déjà trop grandes pour le canal du midi) de démonter la timonerie et la barre à roue pour rentrer dans le gabarit aérien.

      Pour le tirant d’eau, j’ai constaté à mon très vif déplaisir (j’adore la douceur des canaux) que le canal de Nantes (ou de la Vilaine) à la Rance ne permet pas un tirant d’eau de 1,2m (tirant d’eau théorique de ma vielle, en fait compter 1,3m), et c’est pas le seul. Le site de VNF permet de se faire une idée de ces contraintes

      Bon, bien sur, sur le Danube c’est beaucoup moins contraignant, et ça a l’air aussi très chouette, aux dires de potes qui l’ont descendu intégralement

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      • Les contraintes importantes de visite décennale avec sondage de coque pour le fluvial ne s’appliquent que pour les bateaux de plus de 20 m de longueur ou de 100 tonnes de déplacement. Sinon Division 240...
        Idem pour les bouées couronne...

        Répondre à ce message

        • Avant de poursuivre ce projet qui nous tient à coeur, j’ai essayé d’estimer son coût moyen annuel à raison d’un déplacement entre la Lorraine et l’Espagne (ou autre destination au soleil) en terme de :

          * consommation carburant à l’année pour un aller-retour de 2 000 Km à raison de 15 litres/100 km à 15 Km/heure (8 noeuds) soit 300 litres à 1,50 € = 450

          * frais de navigation : vignette fluviale annuelle (Voies Navigables de France) environ 400

          * frais de marina : 300 €/mois > 3 600

          * eau – gaz – électricité : 100 €/mois > 1 200

          * assurance bateau : 1 000 € / an

          * entretien bateau et moteur : 500 €/mois > 6000 € / an

          Si ces chiffrent correspondent à la réalité, c’est le coût de l’entretient du bateau et du moteur qui fait exploser le budget. D’après mes recherches, il faut compter environ 10% du prix du bateau.

          Même si nous revoyons notre projet à la baisse en prenant un bateau moins polyvalent et en faisant l’impasse sur la possibilité de naviguer en côtier, le coût de ce mode de vie est plus onéreux qu’une vie en appartement.

          Pouvez-vous me confirmer la réalité de ces chiffres ?

          Merci.

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          • il faut compter environ 10% du prix du bateau.

            Ce chiffre de 10% est trop souvent évoqué hors de son contexte. D’après un captain de yacht privé (la 30 aine de m à 5-40 M€, maintenu en parfait état) les 10% du prix du bateau intègre tout les postes sauf la boisson et les glaïeuls, c.a.d marina, fuel, etc. mais aussi entretien complet du yacht de luxe, dépréciation du patrimoine, frais financiers etc.
            Avec un bateau accessible à nos budget (disons 40 à 100 k€ pour un 10-12m de 15 ans au moins) ce chiffre de 10% est plus fantaisiste, il faut détailler poste par poste, et sans trop sous-estimer.

            Une marina pour un 12m c’est pour rien l’hiver et ça coute un bras l’été (resp. 1500 et 10000 pour chaque semestre, l’été au soleil hélas, en Espagne ou en Italie)
            1M en mer c’est plutôt 1 à 2 litres, soit 1,3 à 3€, donc 0,4 à 1,6 € du km (800 à 3000 € pour 2000 km)
            L’assurance d’un voilier 12m de 60 000 € c’est au strict minimum 500€ (vraiment pas cher, yachtline par ex) à 900€ (les macif et autres) et jusqu’à 1200€ (les chers). Pour un bateau de plus de 20 ans les assurances exigent une valeur à dire d’expert (compter au moins 500 € pour que l’expert dise)
            6000 pour l’entretien c’est bien estimé (ça peut être moins) en comptant selon les années la révision de la survie, la VHF qui crame, les batteries à remplacer, l’extincteur à mettre à jour le droit annuel de navigation (tous les ans pour le maritime) ; un onduleur qui rend l’âme, l’aspirateur qui se bloque, la bouloir qu’à boullu, de l’accessoire électrique corrodé (et autres) en quantité suffisante, ; de la peinture, du vernis, toujours plus de nouveau outils indispensables, ajouter un ’ti millier d’€ en menu frais divers impossibles à identifier. Rien que pour cette énumération là il n’est pas sot de prévoir 2000 € ou plus
            L’entretient du moteur ou de l’inverseur, c’est pas le pire (1 ou 2 impeller, 4 ou 5 filtres, qq dizaines de l d’huile, des joints, du tuyau, etc.) c’est pas le pire tant qu’on casse pas des gros trucs (moteur serré, cylindre plein d’eau de mer, pompe gazole HP à recaler) etc. et là ça chiffre

            Ne pas oublier le bistro du port et les cinéma, l’hiver c’est bien utile ...

            Bêtement j’ai relevé (scanné puis excel) la quasi totalité de mes factures pendant 6,5 ans, le résultat est ... obscène (49 000 € euro en oubliant assez peu de choses, surtout des petites bricoles et la bouffe et les marinas visitées, et le train pour aller à bord). Pour moi, mon taux horaire de main d’œuvre c’est 0€, pas 50 €, et je maintient au chaud un hérisson dans mon porte feuille.

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          • le coût de ce mode de vie est plus onéreux qu’une vie en appartement.

            Sans doute pas. Pas mal de pro de la plaisance vivent à bord d’un truc qui flotte, ici à La Rochelle car un apart en ville - même en banlieue - ça reste trop cher, mais le truc (12m au bas pour 2) qui flotte ne bouge jamais de son poste, pas de gasole, pas vraiment de carénage, pas de voile à entretenir (souvent le mat est déposé), etc.
            ça donne une idée de borne inférieure

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            • Il faut aussi intégrer les besoins de mise à jour lors de l’achat. Sans atteindre les chiffres ahurissants d’un bateau neuf qu’il faut armer, une reprise d’occasion sera souvent chargée d’investissements adaptés aux souhaits du nouveau propriétaire.
              Lors de l’achat de Laorana en 2006, pour un voilier de 12 m, d’une valeur de 100.000 euros, à l’époque, il avait fallu remettre 20.000 euros pour sa mise à niveau, entre autres : un portique, des panneaux solaires, un taud d’hiver, le gréement courant, la ligne de mouillage... Et tout l’armement de sécurité qui avait été pillé par le broker qui faisait la vente, y compris le tourmentin.
              Il faut se méfier des brokers, qui peuvent déshabiller un bateau entre la première visite et la vente. Une sécurité consiste à faire des photos lors de la première visite et à le faire ostensiblement.
              D’accord avec Yves, on peut faire beaucoup de choses par soi même à bord. Le succès de PTP en est bien la preuve !!! Donc, si on vend maison ou appartement, penser à conserver le matériel d bricolage, et ne pas faire comme moi : tout laisser aux enfants... Il a fallu ré-acheter tout le matériel de bricolage
              Sur la période d’hivernage, qui sera immanquablement une période d’entretien du bateau, choisir un port fréquenté par des plaisanciers vivant à bord et porteurs d’expérience pour l’entretien du bateau. Les échanges d’expertises dans ce cas sont fructueux...
              Et... j’en oublie, mais encore une fois il ne faut pas surestimer les difficultés, il est rare qu’elles ne puissent être surmontées
              Un dernier point sur la recherche du soleil.... Je rejoins aussi Yves, mais ce sera surement en hiver. En France, Espagne, Italie en cherchant bien je peux trouver un hivernage sur l’eau pour environ 1.500 euros (voire moins) pour 12 m et sept mois d’hiver (Oct/avril)... Pour 5 mois dans les mêmes ports, il faudra compter 8.000 euros en séjour journalier !!!
              Dernier point sur les négociations tarifaires hivernales : il faut absolument négocier une fourniture d’eau et d’électricité incluse forfaitairement dans le contrat... La consommation avec des bornes « voyou » peut atteindre le délire !!!
              Autre poste coûteux, mais ce sera selon les habitudes de chacun : la communication et Internet. mais l’arrivée de la 4G semble tempérer un peu ces dépenses
              Michel

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              • Un détail sur les 10 % souvent évoqués : je pense que comme le dit YvesD, c’est un maximum global, qui suppose notamment l’entretien par des professionnels et qu’on peut faire pour moins, mais il faut garder à l’esprit que ce sont 10 % du prix du bateau neuf équipé (soit environ prix catalogue + 25 à 30 %), pas du prix de l’achat d’occasion...
                D’autant que les coûts d’entretien ont une fâcheuse tendance à monter avec le temps (matériel usé à remplacer) alors que les coûts sur les premières années sont plus faibles (mais la dépréciation supérieure). Remotoriser un bateau de 20 ans peut coûter plus cher que le bateau....
                Attention aussi, beaucoup de bateaux sont conçus pour des navigations estivales et se montrent peu adaptés à un séjour hivernal (chauffage limité ou inexistant, manque d’isolation et problèmes de condensation) hors des contrées tempérées et ensoleillées comme le midi, l’Espagne ou la Grèce....

                Répondre à ce message

  • Merci à Michel, Négofol et YvesD pour vos précieux conseils.
    Afin d’être pragmatique, nous avons essayé de synthétiser vos réponses en les adaptant à nos questionnements et voici ce que cela donne :

    1/Le projet
    a] le port d’attache : nous le choisirons sur un cours d’eau dans la partie sud de la France, fréquenté par des plaisanciers vivant à bord afin de faciliter l’échange de fructueux conseils.
    b] les lieux de navigation : nous nous limiterons à la navigation fluviale afin de minimiser les coûts d’achat et d’entretien du bateau.

    2/Le bateau
    a] le type : compte tenu du peu de connaissances dans le domaine de la navigation mais également de son utilisation comme lieu de vie, nous opterons sans doute pour une vedette hollandaise de ce type : http://www.annonces-bateaux-occasio...
    b] la taille : elle sera comprise entre 10 et 12 mètres de long pour 3,5 à 4 mètres de large avec un tirant d’eau de 1,3 mètre et un tirant d’air de 2,4 mètres.
    c] la coque : acier
    d] la motorisation : monomoteur de 50 à 100 ch
    e] l’équipement de navigation : propulseur d’étrave. Pour le reste, nous n’avons pas suffisamment de connaissance à notre stade pour en dresser une liste complète.
    f] l’équipement de confort : isolation bateau et double vitrage, appareils de chauffage efficaces (nous ne connaissons pas les meilleurs types de chauffage et anti humidité existants à l’heure actuelle)
    g] les précautions à l’achat : nous passerons par une expertise et réaliserons des photos avant l’achat définitif.

    3/La budgétisation annuelle hors alimentation
    a] les frais d’entretien : ce poste représentant le coût le plus important, il contribue largement à la faisabilité de notre projet. Les éléments relevés sur le forum de PTP sont assez partagés et le coût calculé par mes soins de 6 000€ l’année condamne quasiment la faisabilité de ce projet. Il a été calculé sur le barème moyen de 10% pour un bateau de 60 000€. Certains d’entre vous ne semblent pas en accord avec ce barème très simpliste mais au final, d’autre relève une certaine probabilité de ce chiffre.
    b] les frais de marina : il nous a été très difficile d’évaluer ce poste tant les prix diffèrent selon la période et l’endroit. Rappelons que nous souhaitons passer les mois d’octobre à avril au sud de la France et les autres mois plus au nord sur un bateau de 12 mètres évoluant en voix fluviales et que notre première évaluation s’était portée sur 3 600€/an.
    c] la consommation en carburant : YvesD annonce de 800 à 10 000€ pour 2 000 kilomètres mais c’est pour une navigation en mer. Nous, nous étions tombés sur une consommation annuelle de carburant de 450€ ; nous serions, là encore, loin du compte !
    d] les frais d’assurance : notre calcul de 1 000€/an semble être en adéquation avec vos dires.

    4/Remarque
    Le chiffre de 49 000€ de dépenses pour 6 années et demie [7 600€/an] évoqué par YvesD ramène le budget à un niveau de faisabilité pour nous, mais nous ignorons s’il correspond à l’ensemble des postes de dépenses pris en compte dans nos calculs, c’est-à-dire : les frais d’entretien du bateau et du moteur, les frais de marina à raison de 7 mois d’hivernage au sud et 5 mois au nord-est, la consommation de carburant pour un aller-retour annuel de 2 000 kilomètres, les frais de navigation sur voix fluviales, l’eau, le gaz, l’électricité, l’assurance et tout cela pour un bateau d’une vingtaine d’années ayant les critères choisis plus haut dans la rubrique « Le bateau ».

    5/Conclusion
    Nous progressons rapidement dans nos recherches grâce à votre participation à notre projet et nous vous en remercions. Dans le même temps, ce projet commence à se transformer en rêve. D’une part parce que nous y prenons goût et d’autre part parce que la réalité des chiffres nous en éloigne. En effet, notre budget, hors alimentation, d’une année de vie sur un bateau se situe aux alentours de 7 500 € et là on dépasse allègrement ce chiffre. Vouloir réduire le prix d’achat du bateau ferait baisser le chiffre du coup de l’entretien avec le barème des 10% du prix d’achat, mais cela s’avère être un mauvais calcul compte tenu de la vétusté des équipements.

    Nous nous accrochons néanmoins à notre rêve encore quelque temps en comptant sur votre collaboration.

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    • Pour du fluvial strict, il me parait bien utile d’approcher les organisations et sites autour du fluvial strict. J’en avais rencontré aux salon nautique de Paris en 2016 lorsque j’avais un vague projet d’utiliser ma vieille sur l’eau douce pendant une année. Dans le passé j’avais trouvé pas mal de site fluvial strict.

      encore quelques remarques déclenchées par votre dernier texte :

      • coque acier : entretient peut-être plus délicat que le polyester (rouille dans les recoins), isolation (lacier conduit mieux que le polyester)
      • taille et type : dans les formes très rondes du fluvial, 10m est jouable (ma vielle, un nauticat 33, est un bon 4 pièces plus loggia pour 2, les rochelais à l’année sont plutôt sur des 12 à 13m par couple mais sur des coques de vrais voiliers). Vu les faibles vitesses autorisées, des formes pincées (qui réduisent l’espace) ne sont pas nécessaires, à contrario les formes rondes ... penser à l’espace pour les rangements (et pas que les vélo)
      • motorisation : 50 à 100 CV me parrait énorme pour des canaux mais je ne suis pas pratiquant. J’aurai pensé à 20 -30 CV pour en utiliser un douzaine à 8km/h (et la conso est alors de 3 litres à l’heure, très raisonnable). Bien sur par très fort vent de face, ou pour accoster par très fort vent latéral ...
      • propulseur d’étrave : n’est-ce pas une fausse bonne idée, surtout pour une forme ronde dans des canaux pas bien large (le danube, je ne sais pas, sans doute un bon sujet pour titiller les voisins de ponton). Ils sont en général sous dimensionnés sur nos voiliers, mon Vetus - en 12V - de 50 kgf est insuffisant si le vent dépasse 25 km/h (15 nds), et là le safran, l’hélice et son effet de pas et l’expertise du patron (ça vient asez vite, et des pare-batages en pagaille sont moins onéreux) le remplace. Installer des plus gros (100 ou 150 kgf), pourquoi pas ; mais il faut la place et les (énormes) batteries et les très gros conducteurs qui assurent.
      • équipement de nav : y a la VHF spéciale canaux (ATIS je connais pas), jamais bien chère à 2-300 € (qu’elle soit fixe ou mobile). Un radar (pour la brume, pas pour la nuit) tourne autour de 1500-2000 €, plein de pare-bat (au sud de valence on dit ’défenses’)
      • équipement de confort : l’hiver il pleut et il fait froid, la condensation est innaceptable. Le chauffage peut être électrique si on est à quai (mais marina et frais afférents) mais un combustible plus diffusé est pas mal non plus, c’est à dire le bois ou le gasoil (le gaz fait toujours très peur aux plaisanciers maritime, remember Felix Gaillard). Il y a de très beau/bon poelles à gazole dans lesquels le circuit de gazole est virtuellement en dehors du bateau (odeur). Du gazole , on en trouve partout (y a intérêt d’ailleurs) et si on s’en chauffe et s’il est dans un tank structurellement séparé du gazole de propulsion, ça s’appelle du fuel, c’est rouge (pour exciter les douaniers) et ça coute deux fois moins cher pour un budget chauffage qui peut rapidement monter. Un four (gaz) et un micro-onde semblent indispensable (et peu chers). éclairage, partout, en 230V (pour les marina) et en 12V ou 24V (dans les coins paumés), rideaux épais et baches robustes pour faire le dos rond ... pas bien cher non plus.
      • l’expertise : un expert ne fait qu’apporter des réponses aux questions qu’on lui pose. Si on oublie la question, on a pas la réponse. Une expertise d’achat pourra garantir que tout ce qui est réglementaire et/ou installé fonctionne. Une expertise d’assurance donnera à l’assureur un prix pour les différents composants (coque, moteur, grément, voiles, éectronique, équipement). Une expertise peut dans d’occasionnels meilleurs des cas attirer l’attention de l’acquéreur sur des parties en mauvais état ou en voie de l’être, parfois même si on a oublié de le demander explicitement. S’assurer avant publication de l’expertise que ce qui est annoncé comme non réglementaire (ça peut l’être à tord) l’est effectivement

      On trouve sur le net et dans les librairies beaucoup de narrations de plaisanciers ’qui sont parti’ et qui dépensent moins et de manière plus parcimonieuse. Leur expérience est bien utile pour se faire une idée de ce qui peut arriver d’exceptionnel (budget santé, correspondances officielles, impots, ...)

      à propos de mes 49 000 €, je précise que ça couvre tout ce qui fait l’objet d’une facture scannée, c.a.d tout l’équipement et l’entretient et 5 années de frais de port annuel (2600 par an) donc hors marina visitées l’été (ça rajoute 1000 et plus), y a 2,5 années de carburant (1200 par an les mauvaises années, il aurai fallu rajouter 3000€), pas de bouffe, ni de bistrot, restau, ciné, musées, bouquins ou location de vélo, ni de trains/avions ou d’hotels. Ce chiffrage peut aider mais il est très personnel.

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      • Pour préciser certaines observations de Yves :

        • Propulseur d’étrave
          C’est le faux ami par excellence. J’en suis équipé, sur un voilier pourtant facile à manier. On ne s’en sert qu’une fois, au début de la manœuvre, pour se mettre dans l’axe, après c’est la vitesse qui permet au safran de diriger le bateau. Très vite on comprend comment s’appuyer sur le vent. C’est du savoir faire marin, et ça vient avec l’expérience (c’est à dire, toutes nos erreurs cumulées). Pour qu’un propulseur d’étrave soit efficace, il faut en posséder au moins deux, un à la poupe et l’autre à la proue, avec pour un bateau sans plan anti dérive, une puissance très importante et toute la machinerie qui va avec : batteries, et câblage énorme. On connait des bateaux qui ont pris feu avec un câblage de propulseur trop léger.
        • Coque en acier
          Là aussi je rejoins Yves. Sauf si vous êtes un expert de l’acier, les risques de vices cachés sont énormes. Il est peut être intéressant d’explorer la piste des voiliers équipés de dérive, proposant un tirant d’eau acceptable. Il faudra démâter, mais c’est une opération bénigne... Là aussi je rejoins l’analyse de Yves sur le sujet. Le stratifié de polyester est un excellent matériaux, fiable et facile à réparer ou à entretenir. Le risque d’osmose, se contrôle facilement, et se soigne très bien. C’est un faux problème. De plus, avec de l’expérience, cette solution purt vous offrir à terme, d’autres horizons (c’est ce que nous faisons dpuis 17 ans)

        Michel

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      • La VHF n’est pas obligatoire, mais conseillée, sauf quelques grands fleuves, dont la traversée de Paris...

        • ASN interdit
        • ATIS pas obligatoire en France, mais obligatoire dans presque toute l’Europe
        • canal 16 interdit
        • le canal 10 doit être veillé si VHF obligatoire (les belges et hollandais exigent 2 VHF dont une sur le 10 en permanence...)

        AIS Inland obligatoire sur voie d’eau classe IV et au-dessus

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        • Bien intéressantes ces informations, qui m’ont poussé à comprendre ATIS (n° d’identification suffixé à chaque émission VHF lorsqu’elle est obligatoire) et AIS fluvial (avec des transpondeurs classe A, très lourd et contraignant pour les plus de 20 m, et un AIS classe B identique à ceux du domaine maritime, donc moins de 1000 € le bout). Peut-être même un récepteur seul (pas émetteur) AIS est-il accepté pour nos yachts.
          Quand au voies d’eau classe IV, ça concerne des voies acceptant des gabarits à partir de 80m de longueur et 1000 Tx de tonnage donc hors sujet ici, quoique ça puisse induire qu’un maigre 12m n’a pas le droit de naviguer sur le Rhin, la Meuse ou l’Escault dans le Benelux (et le Danube en Europe centrale ?)
          Avec ces questions on arrive rapidement sur le site de l’ANPEI(les plaisancier fluviatiles), m’en va y perdre quelques temps.

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      • à propos du froid hivernal il me reviens que dans les régions exposées il y a très souvent un sas entre l’extérieur et la partie habitable, sas qui sert aussi pour y laisser les vêtements trempés (’wet locker’ en anglais), les chaussures et bottes, et qui protège des déperditions de chaleur. A La Rochelle les hivernants sur des voiliers détournés équipent leur cockpit de bâches transparentes (type ’été’) qui jouent un rôle un peu comparable.

        Des bâches sur les surfaces vitrées contrarient fortement la condensation du petit matin hivernal (constaté sur ma vieille, bache en PVC 900 g au m2, fabrication anglaise, z’ont l’expertise ceux là). Lire aussi l’article de negofol sur le sujet (Contrôle de l’humidité en hivernage)

        La forme du bateau peut permettre d’installer sur le dessus une solide bache d’hiver un peu plus haut que le roof et qui dégage la vue des mariniers lors des arrêts pluvieux. Il est toujours bon de protéger les coques et ponts (et les vélos) de l’eau permanente et des moisissures qu’elle charrie

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  • Outre les sites hollandais, une autre possibilité est les loueurs qui revendent leurs bateaux, comme :

    http://www.locaboat.com/fr/bateau-e...

    http://www.nicols.com/vente-bateaux...

    L’avantage est qu’on peut louer le même modèle avant pour essayer...

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