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La pollution biologique du carburant - Nettoyage de la cuve à mazout 23 juillet 2014 06:38, par yoruk

Nettoyage de la cuve à mazout

Il me faudra faire avec les moyens du bord. Le port où je me trouve immobilisé, n’offre pas de services techniques qualifiés pour traiter le nettoyage de la cuve.

Etat des lieux

  • J’ai une prolifération bactérienne
  • Elle a sous toute vraisemblance été stoppée (mort des bactéries, par traitement massif d’un anti bactérien)
  • Mon pré filtre se colmate au bout d’une heure, si je navigue au moteur dans une mer agitée. Traitement en mer assez simple
    • Arrêt du moteur
    • fermeture de la vanne d’arrivée du gazole (juste en sortie de la cuve)
    • démontage du bol et du filtre du pré filtre
    • nettoyage grossier au gazole de l’intérieur du filtre avec du gazole, et une brosse à dent souple
    • Remontage du tout
    • Ouverture du robinet d’accès, purge de l’air par la tête du filtre de Gazole (le filtre, pas le préfiltre)
    • re démarrage du moteur… et c’est reparti à 1800 tours

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Solutions de nettoyage

  • Au port, sans clapot, bien au calme, j’ai pu tester la qualité du gazole, pour sa partie située au-dessus du bec de canne du tube de sortie du réservoir. C’est facile avec mon réservoir en charge, après avoir démonté le bol et le filtre du pré filtre.
    • Le gazole est parfaitement clair
    • Personne pour me dépanner ici
    • Je vais vider litre par litre tout le gazole clair, par ce système.
    • Je le filtre dans des jerrycans de 10 l. Il m’en faudra 10, il doit me rester 100 litres de gazole dans la cuve.
    • Je filtre par série de un litre (difficile de faire mieux) voir les photos jointes
    • 6 minute pour un litre… soit 600 minutes pour mes litres (pas loin de 10 heures dirait YvesD ;-) ) Ce qui laisse à penser aussi, que je peux me passer de pompe de gavage, avec un réservoir en charge et un débit de 10 litres/h (conso du 4 JHTE, à 2000 tours : 2l/h)
  • Jusqu’à ce que j’atteigne le fond de la cuve qui lui doit être contaminé
  • Là il faudra vider les boues, par l’orifice du plongeur de la jauge (pas large : 45 mm de diamètre). Avec deux moyens potentiels à bord
    • Ma pompe de vidange d’huile, par dépression, comme indiqué plus haut par Negofol. Mais elle ne contient que 4 litres, et elle est manuelle.
    • Plus hard, mais ça peut le faire : le gros aspirateur 220 du bord, ‘’weet and dry’’, qui lui peut contenir 15 litres… Mais se posera le problème du transfert…
  • Une fois la cuve vidée, je ne pourrai pas la sortir à terre… Tous les écolos du ponton vont me sauter à la gorge. Il faudra donc rincer, cette cuve, de ses boues résiduelles
    • Impossible à l’eau et au détergent : je vais me retrouver avec les écolos sur les bretelles et surtout avec de l’eau dans les fonds, et çà… je ne veux pas
    • Rincer ces fonds avec… mon gazole récupéré et filtré (normalement 60 litres je pense), jusqu’à ce que les fonds soient correctement nettoyés
  • Refaire le plein avec du gazole propre et traité anti bactérien, et attendre cet hiver pour sortir la cuve à Finike, où j’aurai des supports techniques efficaces…

L’espoir fait vivre

  • J’ai pu traiter avec le ship de la marina, le prêt de jerrycans pour les boues à évacuer
  • Il m’a trouvé une solution pour les éliminer... (je ne veux pas savoir laquelle)
  • Vos commentaires seront les bienvenus, j’attaque demain… et si ça le fait bien, je ferai peut être un dossier de cette technique de nettoyage… Pour peu que ça ait de l’intérêt. Dossier à classer dans la rubrique ‘’culture et tradition’’, plutôt que dans celle des ‘’moteurs’’

Michel à Mithilène, dans la « chic » marina

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