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Tutoriel : Le logiciel SAR pattern (2/2) 10 novembre 2012 18:32, par latchodromBonjour Michel,
Merci pour ces compliments et de l’intérêt que vous porter à ce logiciel.
En tant qu’amateur (très) éclairé, vos remarques sont pour moi très intéressantes.
C’est d’ailleurs grâce à vous que j’ai découvert l’existence de ce plugin SAR pour openCPN.
Je l’ai donc immédiatement testé, pas en profondeur comme vous l’avez fait dans votre excellent article, mais suffisamment pour me rendre compte de ses faiblesses en utilisation SAR professionnelle, ou pour le moins pour une utilisation à bord de nos canots de sauvetage.
C’est d’ailleurs ce qui m’a motivé pour présenter ici le logiciel SAR pattern, et alerter par la même occasion les éventuels utilisateurs SNSM des limites du plugin openCPN que je me suis permis de qualifier de SAR plaisance.
Notre logiciel SAR pattern est un logiciel conçu pour une utilisation à bord des canots de sauvetage SNSM.
Le canot de sauvetage SNSM est le premier maillon de la chaine SAR, sous les ordres du CROSS, et qui peut être amené à ce titre à effectuer un circuit de ratissage normalisé dont le type, l’orientation, la zone de couverture, lui sera transmis par le CROSS et dont il devra rendre compte de la bonne exécution...
La précision de la construction de ce circuit ainsi que celle de son suivi étant primordiales pour le succès de cette opération.
Pour illustrer par un exemple mon propos, si nous étions missionnés pour réaliser un circuit à secteurs à un point donné et que nous commencions cette recherche en nous dirigeant vers le centre du circuit au lieu du point de départ normalisé, et que à la fin du premier circuit qui pourrait durer 2 heures, nous nous rendions compte que l’HLM se trouvait près de ce point de départ, je ne voudrais pas être le navigateur, et encore moins le patron qui devrait rendre compte aux autorités que son non respect de la procédure officielle à engendré pour la victime une aggravation de son cas ou peut être lui a été fatale.
Ceci étant posé, je vais essayer de reprendre dans l’ordre vos remarques :
Je ne sais pas ce qu’est un logiciel « débugué », en ce qui concerne les waypoints créés, il s’agit d’un WP (datum) pour le (SS) et de deux WPTS pour le (VS) (CSP et CSP2/datum) qui ne sont donc pas très nombreux et donc pas compliqués à effacer le cas échéant.
L’ouverture de la page « home » sur un canot de sauvetage à le mérite de labelliser ce logiciel pour une utilisation SNSM.
La rapidité de l’utilisation est relative... Cela dépend toujours du sang froid de l’utilisateur et je vous précise que vous pouvez visionner une démonstration sur notre site, ou la création d’un circuit de recherche est effectuée en moins de 45 secondes.
La fonction positionner le datum depuis la position du bateau ne présente aucun intérêt pour nous. Pour une éventuelle récupération d’équipier tombé à l’eau, il reste la fonction MOB d’openCPN qui peut aussi faire un excellent datum pour un éventuel circuit de recherche. Mais je vous précise ici que lorsque les conditions deviennent dures, tout nos équipiers sont attachés et portent des bracelets pour une identification précise sur nos chartplotters. Je ne parle pas évidemment du port de la brassière qui est la règle quelque soit le type de temps.
Pour le positionnement à l’aide du curseur, je ne crois pas à cette technique car l’utilisation de la souris est à proscrire au maximum dans des conditions de mer agitée, qui sont pour nous souvent la norme.
A ce propos, je vois que dans votre article vous conseillez le déplacement d’un waypoint d’un circuit de recherche...
Pour ma part, je déconseille absolument cette technique qui désactive le verrouillage des waypoints et peut nous amener avec un clic malheureux sur notre route à la déformer irrémédiablement. Je conseille au contraire de toujours travailler avec le verrouillage des waypoints activé.
Pour conclure, Je prends en compte toutes ces remarques très pertinentes, et je ne doute pas que grâce à votre action nous pourrons améliorer ces logiciels qui sont en constante évolution.
Je transmettrais donc à Andrés vos remarques, mais comme il ne parle pas beaucoup le français, et si vous maîtriser la langue de Shakespeare, il serait peut être intéressant de lui adresser un message en ce sens pour lui préciser ces considérations techniques que je ne maîtrise pas bien.
Amicalement
Jean Paul