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Coup de tabac : Le catamaran en grand voyage 13 novembre 2012 21:32, par amuitzBonjour,
Normalement nous effectuons les prises de ris sans changer de cap... c’est un principe.
Que ce soit au près ou au portant.
C’est souvent la prise du second ris qui est la plus délicate car il reste pas mal de toile et le vent commence à bien envoyer de la pression sur les lattes.
Au près c’est comme sur les monocoques en travaillant beaucoup sur la balancine.
Au portant, je borde un peu la GV pour décoller les lattes des haubans.
Ensuite tout en surveillant la GV depuis le pied de mât, je choque un peu de drisse et remonte la bôme puis je commence à reprendre de la bosse de ris.
Le seul truc c’est de bien décomposer, tranquillement, tu en as pour 20 minutes si ça piaule bien.
Tu choques un peu de drisse, du reprends un peu de bosse. Parfois quand tu choques de la drisse ça descend pas...
J’ai installé pour ces occasions le long du guindan, un bout qui passe de l’œillet du ris N°3 vers le 2 et je tire dessus, en général ça descend.
Une fois la toile bien descendue parallèle, je passe l’oreille de chien du ris N°2 dans son crochet, je remonte encore la balancine, pour bien reprendre de la bosse sans forcer, et ensuite j’étarque ma drisse à fond. Je détend la balancine puis je repars dans mon cockpit pour règler la GV, je largue un peu d’écoute et me voici comme au début, mais sous deux ris.
Le tout c’est d’éviter que la GV descende d’un coup et fasse une grosse poche ou s’engouffre le vent, car là ça devient vite galère.
Lors du coup de vent on a décidé très vite d’affaler tout, c’est pour cela que j’ai bout au vent en m’aidant des moteurs...
Je ne suis pas un expert en catas, j’ai du faire ces 4 dernières années moins de 20.000 nautiques pas plus en toujours sur le même bateau, je n’ai donc que cette petite expérience à proposer. Certainement d’autres auront testé des solutions différentes, peut être plus efficaces, en tous les cas notre méthode nous convient. Il faut dire qu’elle m’a été soufflée voici des années par des copains qui avaient fait le Vendée Globe, et eux s’y connaissent pour de bon.
José