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refaire le joint de quille 2 novembre 2018 13:18, par NégofolIl faut lire la suite de la procédure pour comprendre la raison de cette approche : l’idée est de créer un joint de mastic qui va polymériser pour former un joint « caoutchouteux » qui sera comprimé lors du serrage ultérieur des boulons de quille (après 3 ou 4 jours de polymérisation) afin d’avoir une étanchéité parfaite. Si on ne prenait pas cette précaution et serrait la quille sur du mastic frais, il serait totalement extrudé sans garantie d’avoir un joint complet.
Cette technique de cales (retirées avant serrage) est aussi utilisée pour la pose de panneaux ou pièces d’accastillage (voir ailleurs sur le site). Par contre ici, les cales restent prisonnières du joint afin de donner une rigidité supplémentaire au montage.
Les cales peuvent être en néoprène, matériau assez courant et qui résiste parfaitement à l’eau. On peut se le procurer en feuilles/plaques auprès de négociants spécialisés ou de fournitures industrielles (plaques pour joints).
Le couple de serrage est normalement donné par le constructeur du voilier car dépendant de la nature du stratifié et des rondelles/contreplaques.
Sauf bateau de très hautes performances, il n’est pas nécessaire de chercher un acier très exotique pour les boulons de quille et il faut plutôt privilégier la tenue à la corrosion (A4 ou 316 L par exemple). A noter que les couples de serrage utilisés en mécanique générale sont prévus pour des liaisons métal/métal et beaucoup trop élevés pour cette application, avec des risques d’écrasement/délamination de la coque. A défaut de données constructeur, je me limiterais à 50 % du couple des tables de mécanique.