OpenSkiron les gribs performants : quelques explications
15 août 2018 20:52, par yvesD
Trois remarques :
les anglophones préfèrent l’abaque ’skewT’ là où les francophones utilisent l’émagramme 761. Le principe est le même pour ces deux variétés d’ abaque/règle à calcul météo. Dans le skewT l’un des axe est incliné (d’où le ’skew’). En plus de pouvoir y reporter les températures en fonction de la pression (de l’altitude donc) ces abaques permettent par un jeu de droites et/ou de courbes de calculer facilement (et graphiquement) des valeurs fondamentales telles que la température virtuelle, le point de rosée (attention, le 2ème ’e’ est indispensable) etc.
dans le cas de ton image, la courbe rouge est la courbe d’état, observée lors du sondage, et la belle courbe bien régulière (à droite jusqu’au niveau 850, à gauche ensuite) représente l’évolution de l’atmosphère standard (on parle aussi d’adiabatique sèche ou saturée, moi je la vois en jaune). On voit bien que de 1000 jusqu’à 950 la température observée (en rouge) décroit moins vite que la température théorique (0,6 °C par 100m), l’ai y est (et devient de plus en plus) plus chaud/léger que la normale et a tendance à s’élever, il est instable. A l’inverse de 750 à 650 hPa (vers 1700 m) cette température diminue moins vite que l’air ambiant (la pente de la rouge est plus à inclinée gauche que la pente de la jaune, la température de l’air ambient/rouge décroit plus vite que l’adiabatique/jaune, l’ai ambiant est de plus en plus lourd que l’air théorique, il a tendance à descendre, il est subsident). L’air instable/convectif/potentiellement ascendant entre 1000 et 950 rencontre une barrière bien épaisse (un couvercle de cocotte minute, surface coloriée en jaune) qui l’empêchera de tourner à l’orage.
Si je ne me trompe, le CAPE est lié à l’importance de la surface rouge (convectif), et je soupçonne que la surface jaune (l’inversion, le couvercle) joue aussi son rôle : une particule doté d’un bout coup de pied au cul ascendant aurra toute les peines du monde à passer de 850 à 250. Le risque d’orage semble négligeable. Si je ne me trompe, peu habitué que je suis au skewT
pour la compréhension, la courbe jaune (à droite de la rouge) entre 850 et 250 est l’adiabatique (l’évolution standard de l’atmosphère) que suivrait un paquet pris à 850 et qu’on monterai à 250 en suivant les lois normales d’évolution de l’atmosphère (remarque bien : elle est parfaitement parrallèle à l’adiabatique en pointillé bistres qui est coté 20 vers le niveau 11 km
toujours pour la compréhension, le faisceau de courbes bistres pointillées mais droites et inclinées vers la droite sont les adiabatiques saturées (elles sont cotées 0,1, 0,2, 0,4, 0,6, 1, 2 et 4 vers 11 km)
je crois que la courbe en tirereté bleu à gauche de tout (celle qui démarre à 17,5 au niveau 1000) représente la courbe de température du point de rosée
Tout ça est très très bien expliqué dans le Triplet et Roche ... que je n’ai pas à bord, même sous forme de scan.