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Turquie : Page de cartes du site de la météo marine : quelques précisions sur la coopération météo 19 décembre 2013 15:15, par yvesDDaniel écrit :
ces fichiers météo de la page ne sont pas d’origine turque
Chaque pays participe à la collecte des observations météo (baromètre, etc ...) diffusées vers l’ensemble des pays membres de l’OMI.
Certains pays ont initié l’élaboration de modèles de prévisions numériques du temps (PNT), modèles de portées mondiales depuis au moins 20 ans (les modèles globaux synoptiques, Arpège, les modèles du NOAA-NWS, le modèle du ECMFW)) puis des modèles locaux (les LAM, très souvent plus fins que synoptique, aka meso échelle ou meso-NH, dont Aladin puis Arome chez M-F).
Devant les coûts élevés de développement, mise au point et entretien de ces modèles, des pays se sont regroupés pour en partager/propager les coûts (et l’expertise). C’est le cas pour le centre européen de prévision météo à moyen terme (CEPMM, en anglais on dit ECMWF) crée de toute pièce pour élaborer un modèle global (mondial) et sans doute synoptique.
C’est aussi le cas de Météo-France, qui a ouvert, dans un consortium, l’accès à son modèle fin Aladin (puis Arome, consortium différent, je crois) à de nombreux pays européens. Rappel : M-F continue a exploiter son modèle global Arpège en plus d’utiliser les résultats du modèle du ECMFW. Autre rappel : de très nombreux services météo exploitent plus ou moins directement les résultats de plusieurs modèles (dont celui du NWS) pour élaborer les produits commerciaux que réclament leur clients, ou affiner, ou lever des doutes ou bénéficier d’un modèle réputé meilleur dans ce cas précis de situation météo
Ainsi des services nationaux participent à la fois à des recherches locales et à des recherches dans le cadre de ces consortium.
Dernier rappel : un modèle global s’auto initialise (== s’afranchit progressivement des conditions initiales aux frontière) et à coup d’ajustement plus ou moins locaux (temps et espace) à obligation à coller aux observations faites (stations météo mais aussi satellites). C’est le processus d’assimilitation (voir PTP à ce sujet in Les modèles de prévision numérique et zyGrib http://www.plaisance-pratique.com/l... ).
A l’inverse un modèle local (un LAM) doit partir de conditions (valeurs) aux frontière du domaine pour faire tourner sa physique dans un domaine spatial limité et produire des résultats strictement limités à ce domaine. Il utilise les résultats d’un modèle global (arpège, le modèle du ecmfw, le modèle du NWS) pour forcer ces valeurs aux trontières.
La qualité des prévisions LAM est très dépendante de la qualité des résultats du modèle global, je relis toujours avec profits les remarques et précautions dont F. Singleton fait état sur son site à ce sujet.
Pour conclure :
ces fichiers météo de la page ne sont pas d’origine turque
Les conditions aux frontières sont imposées par les résultats du ECMFW (dont la Turquie fait partie, je crois) ou NWS, les calculs locaux (sur le modèle de relief fournit par qui ?) sont fait (avec les moyens de calculs de la météo turque sans doute) avec le modèle et l’expertise dont bénéficient les membres du consortium Aladin, dont fait partie la Turquie. L’affichage évoqué ici est très certainement produit par Turkish Météo
Ah, si, encore une remarque : nombreux sont les services nationaux qui pensent, depuis longtemps, qu’il n’y a pas en Europe la place pour autant de services polyvalents, qu’il y a des économies d’échelle encore possibles