Pratiques et Techniques en Plaisance | Imprimer | Fermer la fenêtre
Publié Mai 2020, (màj Mai 2020) par : lysigee yoruk |
auteur : sy Laorana
Vous êtes à 10 minutes d’entrer dans le port de Rhodes
A l’angoissante question “Tablette ou PC” que préférez vous ???
Réponse : si vous n’avez pas coulé, alors c’est que comme 80% des marins responsables, vous avez confié votre route à un programme de navigation pertinent, sur un PC correctement alimenté, bien sécurisé sur la table carte, connecté à un GPS et à une VHF/AIS fiables. Dans le cockpit, votre smartphone à la main, vous pouvez contrôler accessoirement l’évolution de vos voisins, en gardant un œil discret sur l’écran lointain de votre PC sur la table à cartes (TAC).
Préambule : Sans formation sur le monde Apple, nous ne traiterons ici que les moyens utilisant Windows (W10 à ce jour) et android. Pour Mac et iPad, vous pouvez vous reporter au site de Francis Fustier le spécialiste reconnu, du monde Apple, pour la navigation de plaisance
Constat : Si historiquement, les premiers outils de navigation électroniques se sont développés sur PC, fixes d’abord, puis sur des PC portables par la suite, la multiplication et l’amélioration des miniaturisations ont permis le développement d’application sur des tablettes, voire des smartphones. Navionics a été le premier a proposer une cartographie dédiée bon marché. Les premières offres se faisaient autour de 20 € pour une cartographie couvrant les côtes européennes. Aujourd’hui, pour 50 € Ils proposent une cartographie à jour pour l’année, et des aides à la navigation sommaires et limitées, mais efficaces. D’autres s’y sont engouffrées utilisant la facilité de positionnement satellite des tablettes et y ajoutant les possibilités de connexion internet permettant la récupération de fichiers gribs. Enfin, les grands éditeurs de programme de navigation ont aussi proposé des version android de leur soft sous W10. Nous pensons particulièrement à Scannav et OpenCPN, abondamment traités sur PTP
Une autre évolution perturbe l’analyse : le développement anarchique des réseaux sociaux, Facebook et YouTube en particulier a permis la mise en ligne de tutoriels dangereux, mais largement suivis par des primo accédants à la navigation qui peuvent vite y voir des solutions « miracles » à leurs difficultés d’estimation de positionnement et de route. Phénomène aggravant, des intérêts commerciaux s’en mêlent. Quelques uns sont excellents, mais il faudra se méfier de beaucoup d’autres.
Conception : sy Lisigée/ sy Laorana
Le Positionnement sur la carte
Le positionnement des autres bateaux
Le traitement des données météorologiques
Les informations techniques du bateau
Les informations générales pour l’équipage
La somme des données à centraliser peut être très importante et dépassera rapidement le potentiel d’une tablette ou d’un PC d’entrée de gamme. Il faudra donc établir un cahier des charges des tâches à traiter, et rechercher les outils adaptés à ces besoins.
Généralement montés par les chantiers sur les bateaux neufs, installés aux pieds des barres à roue, offrant les meilleurs conditions de visibilité, d’étanchéité et de résistance aux chocs comme aux UV, ils utilisent les logiciels propriétaires des grands éditeurs professionnels et coûtent rapidement plusieurs milliers d’euros. Capables de partager des cartes sur les écrans, de recevoir des images radar, de se connecter à un point d’accès Wi-Fi ou d’intégrer des instruments et un pilote automatique Pour les plus connus
Mais aussi les outils intégrant une catographie et un GPS. Parmi les plus connus :
Intégrants toute une gamme de logiciels de navigation, soit directement inclus, soit complétés de plugins. Parmi les plus connus
Ce qui nous amène à notre conclusion : en navigation la vrai valeur ajoutée de l’informatique est de pouvoir mixer intelligemment des données météo (norme fichiers grib) et des données de routage (norme fichiers .gpx) dans des logiciels de navigation utilisant le GPS et la VHF/AIS et affichant la trace de navigation en cours sur une cartographie marine précise raster ou vectorielle. » et sachant qu’il n’y a pas pour le moment pas de réponse satisfaisante sur Android. voir note : [1] La seule alternative crédible et abordable financièrement étant : un suivi sur la TAC avec du matériel sous W10 (voire sous Mac, mais nous ne le traitons pas ici), et éventuellement , grâce à sa mobilité, une tablette ou un smartphone qui serviront d’outils de connexion pour télécharger des gribs ou des routages externes. Ces tablettes serviront exceptionnellement d’outil de lecture à l’extérieur, mais aujourd’hui compte tenu des handicaps énumérés en début d’article ce ne sont pas des instruments fiables de navigation
A noter le rôle important qu’un smartphone peut jouer dans l’organisation de la communication du bord : c’est le meilleur outil de point d’accès mobile 4G du bord, et son utilisation comme modem wifi résout toutes nos connexions internet en proximité côtière. Luxe ultime, il peut aussi servir pour téléphoner !!!!
auteur : sy Lysigée
Quels besoins un logiciel de navigation doit-il couvrir ?
On peut bien sur, monter sur un bateau, décider où on veut aller le soir, et y aller. C’est une façon de concevoir la plaisance. On est dans l’instant. Une fois que c’est fait, on oublie, et on passe au lendemain. Pourquoi pas ? -* Mais on peut aussi concevoir la plaisance de façon différente, plus sûre (à mon sens), plus pérenne.
D’abord en amont de la navigation et souvent bien avant la saison, ensuite après la navigation et parfois plusieurs année après.
Conclusion
En fonction de deux modes de plaisance, on va pouvoir choisir l’outil qui correspond le mieux.
D’un coté, l’immédiateté, avec une tablette, sa légèreté, sa mobilité, mais avec son stockage réduit, ses faibles possibilités de connexion hors internet à d’autres matériels, le peu de solutions de sauvegarde, sinon sur le cloud (et comment recharger une sauvegarde si on n’a pas un débit suffisant sur Internet, voire pas d’Internet du tout), une durée de vie plus courte d’une part à cause des risques de chutes et à l’obsolescence programmée,
De l’autre coté la pérennité, la sécurité, la capacité de stockage.
Uniquement sur la Grèce, une partie de l’Italie, une partie de la Turquie et depuis 2011, j’ai 4900 waypoints, 600 routes, 950 traces. J’ai aussi en archive depuis 2005 les côtes du Var et des Alpes Maritimes, la Corse, la ligurie, les Baléares, la Tunisie, l’Egypte, que je peut recharger en deux clics si nécessaire. L’espace disque consacrée à la navigation et au bateau, avec les documents nautiques, les cartes, les manuels utilisateurs de tous mes instruments, la documentation représente 35 Go.
Donc pour moi, mon choix est fait : seul un logiciel sur PC répond à ces critères.
Mais je ne suis pas anti tablette : j’ai une tablette à bord, avec Saigrib Wr (surtout), OpenCpn Android, Navionics Boating HD, Windy, C-Map, Qtvlm
Et je l’utilise d’une part pour le coté ludique, d’autre part pour servir de backup en cas de problème avec mon PC.
ndlr : outre les besoins techniques nécessaires à la maîtrise des moyens de navigation, nous pouvons aujourd’hui communiquer et transmettre. C’est même un impératif moral, et pour ce faire on aura besoin d’un outil capable d’archiver de façon indépendante et centralisée les éléments que nous souhaitons transmettre : WP, traces, photos, vidéos, relevés etc... Et ça ce ne sera pas possible avec une simple tablette
[1] merci à : http://www.cnbr13.com/2015/01/les-l... dont nous nous sommes inspirés