Pratiques et Techniques en Plaisance
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Dans mon esprit (mais je ne suis pas pompier) le CO2 est parfait pour supprimer le comburant qu’est l’oxygène. L’inconvenient que je lui prête (fantasme ?) est qu’il n’évacue pas ou mal la chaleur déjà accumulée pendant la combustion et qui permet au feu de repartir à tout moment.
L’eau, évoquée par Negofol, me turlupine, y a du chapeau à manger : les dégâts sont moindre qu’avec la poudre (ça c’est facile), ça évacue une partie de la chaleur et surtout (me dit mon neurone, ça venait de lui revenir) ça permet d’entrer dans le vif du feu s’il s’agit de désengager un équipier ou de couper une vanne : on l’actionne brièvement devant soi dans la direction où on veut progresser, ça crée un joli brouillard très goinfre en calorie pour passer à l’état gazeux et ça permet de progresser un peu, on répète tant que de besoin. Je sens qu’il va y avoir de l’eau pulvérisé à bord.
Le CO2, je connais un peu, j’en ai 2 kg à bord, et dans le vieux temps j’ai utilisé ça en exercice pour arrêter un feu de gaz, radical.
Mais la mousse de CO2, je ne connais pas, ces propriétés calorigènes m’agguichent.
La poudre, c’est ce qui se fait de mieux pour les feux d’hydrocarbure mais à quel prix, au prix de quels dégâts. Le vernis que réalise la poudre en fondant isole bien de l’oxygène de l’air, ce que ne font pas (à ma connaissance, c’est dire) les autres eaux pulvérisée et additivé(partiellement, par le brouillard) ou le CO2 (tant qu’il reste en place).
J’ai le souvenir, vers 1992 à l’Herbaudière, de pompiers qui recommandaient tout de même l’eau additivée pour les ports de plaisance, après avoir passé 5 heures à ne pas éteindre réellement un crevettier en GRP, neuf, qui venait de bruler, intégralement
petit rappel pour le lecteur : les pompiers aiment évoquer un triangle formé par le combustible (la matière à bruler, le GRP par ex, ou le gasoil, ou le bois, qui dégage de la chaleur par combustion, le comburant (l’oxygène, indispensable pour entretenir le feu) et la chaleur (un escalier en bois est très sur tant qu’il ne dépasse pas 431 °F
), triangle dont il suffit (sic !) de supprimer une des trois composantes pour arrêter l’incendie, chaque type d’extincteur permettant de supprimer une ou deux de ces trois composantes, directement (eau pour la chaleur, CO2 pour le comburant) ou indirectement (poudre qui devient isolante et empêche l’action du comburant)