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Utilisation d’un logiciel de routage : retour d’expérience 24 juin 2016 05:09, par yoruk

Merci Robert de ce retour d’expérience

Merci surtout de nous montrer les limites actuelles des logiciels de routage, limites évidentes en méditerranée orientale. Il faut du courage, ici, pour aller chercher le vent. Le faire dans la zone du cap Malea ou de Kaphirea, ceux qui connaissent apprécient. Ce sont des zones où l’on ne souhaite pas trop traîner...
Merci surtout de mettre le doigt sur les limites actuelles de fonctionnement d’un routage :

  • En dehors de la route à faire, le logiciel utilise fondamentalement deux paramètres
    • Les prévisions météo
      On aura moins de problème, pour un traversée du golfe de Gascogne, et sa météo fiable et régulière, qu’avec une remontée de la Mer Egée, otage des thermiques de sa myriade d’île...
      • Si le développement récent des gribs, permet une sécurisation réelle des préventions des bastons, sa précision à l’échelle d’un cap ou d’une île, reste encore trop faible pour pouvoir optimiser une route, en allant chercher le vent...
      • Corollaire : l’état de la mer, bien plus complexe ici, que l’on peut l’imaginer. Et, pas seulement la houle ou un clapot hostile, mais aussi un courant local opposé au vent... Encore plus pénible : un contre courant, sous un cap déviant un vent opposé...
      • Le progrès viendra de la fiabilité des gribs, mais j’ai peur que cela est un coût. A noter qu’aujourd’hui, et pour toute la méditerranée, le développement du modèle Skiron, issu du programme Poseidon du HCMR (Hellenic Centre for Marine Research), c’est le programme Poseidon, bien connu des plaisanciers de cette région, donnant pour une définition de 0,1°, la force et la direction du vent, mais aussi la vitesse et la période des vagues. Ces deux derniers donnent une indication de l’état de la mer. sans que je sache s’ils sont capable d’intégrer les courants. Dans tous les cas, il faudra descendre à la définition de 1 km, pour gérer correctement les caps et les îles... C’est énorme !!!
    • Les polaires du bateau
      Là aussi, bien vu Robert... Il faudra trouver les moyens d’intégrer toutes les variables modifiant la marche d’un voilier, y compris l’état de la carène !!! Mais là encore, ce sera moins grave sur une traversée de plusieurs jours, que sur une option à la limite de la pétole, où il faudra aller chercher un vent hypothétique à 30° de la route directe

Remerciements : à tous ceux qui s’intéressent à ces problèmes, ici sur PTP : qtVlm, SailGrib et Polauto, pour les plus récents et les plus connus

Michel à Marzamemi, sans vent, mais avec un clapot pourri :-((